Le tribunal correctionnel de Paris est le premier à le reconnaître : sa décision de relaxer Guy Wildenstein, jeudi, a tout pour être "incomprise". Mais pour Hervé Temime, avocat du marchand d'art, cette décision est "absolument remarquable". Malgré la "claire intention" de dissimulation de centaines de millions d'euros pointée par les juges, cette relaxe est "l'exacte application de la loi", se réjouit l'avocat au micro d'Europe 1.
"Les réquisitions du parquet, la présentation d'une affaire, ce n'est pas nécessairement la vérité", a-t-il défendu, appelant à "chasser l'opinion publique des prétoires". Le Parquet national financier avait requis quatre ans de prison avec sursis et 250 millions d'euros d'amendes mais le tribunal a avancé l'absence d'éléments judiciaires et législatifs suffisants pour sanctionner une fraude estimée à plusieurs centaines de millions d'euros.
"C'est une affaire purement fiscale", défend Hervé Temime. "Monsieur Wildenstein s'est retrouvé poursuivi au pénal, avec un risque de prison, pour ne pas avoir payé des impôts dont le tribunal dit aujourd'hui qu'ils n'étaient pas dus. Il ne s'en sort pas bien, il s'en sort normalement." Un autre contentieux, au civil, reste en cours sur un redressement fiscal de plus d'un demi-milliard d'euros.