Pierre Ménès : "Il faut que je réapprenne à marcher"

Le journaliste a reçu cadeaux et soutiens du milieu du football et notamment de joueurs du PSG.
Le journaliste a reçu cadeaux et soutiens du milieu du football et notamment de joueurs du PSG. © Capture d'écran Twitter.
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A.D , modifié à
Le journaliste sportif, toujours "très faible", se rétablit petit à petit à l'hôpital après sa double greffe. Il garde le rêve de revenir à la télévison.

A la fin de l'été, le journaliste sportif avait disparu des écrans télé. Après son silence, Pierre Ménès a annoncé il y a quelques jours avoir subi une double greffe, de rein et du foie. En duplex depuis l'hôpital parisien où il se rétablit, il est revenu sur cette opération au micro d'Europe 1.

"J'étais devenu un légume". "Ce n'était pas gagné, plus les mois de patience augmentaient, plus mon état s'affaiblissait, notamment au niveau de mes vaisseaux. Quand j'ai été opéré le 12 décembre, j'étais à l'extrême limite de l'inopérable. Il a fallu qu'il y ait quatre génies de chirurgiens pour me sortir de là. Si je n'avais pas été greffé le 12 décembre, je pense que je serais mort aujourd'hui." Une quinzaine de jours après l'intervention, son bilan est encourageant. "Au niveau médical, les deux greffes se sont remarquablement passées. Mon nouveau foie fonctionne très bien, mon nouveau rein aussi. Maintenant, il faut que je réapprenne à marcher, ce que je ne faisais plus depuis des mois parce que j'étais devenu un légume."

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C'est mon foie, c'est mon rein, maintenant je sais à qui je le dois et ma gratitude est immense.

Cette étape, le journaliste la trouve "très dure", mais aussi "cruciale" pour qu'il puisse rentrer chez lui, "son vœu le plus cher aujourd'hui". Pierre Ménès qui se sent encore "très faible" devrait rester dans l'établissement hospitalier une quinzaine de jours. Il ne vit pas mal en revanche le fait de porter des organes qui ne sont pas les siens. "C'est une question que je me suis posée avant la greffe. Je ne raisonne pas comme ça. C'est mon foie, c'est mon rein, maintenant je sais à qui je le dois et ma gratitude est immense. C'est le don ultime de donner la vie avec la mort d'un proche, c'est extraordinaire." 

"Je n'ai pas ma gouaille". Coïncidence, depuis le 1er janvier, la législation sur le don d’organes a d'ailleurs changé et fait de chacun un présumé donneur. Le journaliste, lui, ne s'était pas posé la question du don d'organes avant d'être malade. "Je ne suis pas guéri, je n'ai pas ma joie de vivre, je n'ai pas ma gouaille, mon côté corrosif et caustique", ajoute-t-il. Mais, très entouré, il ne "doute pas" que ça revienne. Il garde, ému, le rêve de retrouver les plateaux du Canal Football Club.