Pierre Hermé, le roi du macaron, sacré meilleur pâtissier du monde

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Pierre Hermé. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le pâtissier d'origine alsacienne s'est rendu célèbre avec ses macarons aux associations de goûts inédites.

Pierre Hermé a été sacré lundi "meilleur pâtissier du monde" par le classement des World's 50 Best Restaurants. Ce Français de 54 ans, issu d'une lignée de quatre générations de boulangers-pâtissiers alsaciens, a bâti son empire sucré sur ses macarons aux associations de saveurs inédites, plébiscités par les gourmets à Paris, Tokyo ou Dubaï.

Le macaron ? "Trop sucré". Si ce pâtissier, à la tête de 47 boutiques dans 12 pays, propose des collections de chocolats, tartes et cakes sans cesse renouvelées, il est surtout associé au macaron, un petit gâteau dont le corps est formé de deux biscuits à la poudre d'amande et le cœur d'une crème parfumée, qui se vend 2,10 euros l'unité. Une douceur que Pierre Hermé, qui a commencé sa carrière à 14 ans auprès de Gaston Lenôtre, en 1976, avant de rejoindre Fauchon quelques années plus tard, n'aimait pas au départ. "Je trouvais ça trop sucré", dit-il. "Ce qui m'a donné envie de travailler le macaron, c'est qu'il n'y avait alors pas grand-chose, juste café, chocolat, vanille. Je me suis dit qu'il y avait vraiment un champ de créativité à explorer", raconte-t-il.

Un goût plus "ludique". Dans les années 1980, il se lance dans d'inventives associations de saveurs, "pour rendre le goût du macaron plus ludique". Leur goût est d'autant plus intense que la garniture est généreuse, explique le pâtissier qui a également travaillé chez Ladurée, maison réputée elle aussi pour ce petit gâteau.

Macaron à l'huile d'olive. Pour Pierre Hermé, qui a créé son entreprise en 1997 avec Charles Znaty, inaugurant l'année suivante sa première boutique au Japon avant d'ouvrir en France, le sucre doit être dosé "comme un assaisonnement". Parmi ses associations de saveurs à succès, le macaron huile d'olive et vanille, le Mogador (chocolat au lait et fruit de la passion), ou encore l'Ispahan, un best-seller alliant framboise, litchi et rose. Ses sources d'inspiration? "Ce peut être un produit que j'ai goûté, une lecture, une image", dit Pierre Hermé, qui commence toujours par dessiner et écrire la recette, avant de la soumettre à une équipe de chefs pâtissiers chargée de réaliser les essais.