Paris : la piétonnisation des berges rive droite officialisée par un arrêté municipal

Rive droite berges de Seine Paris 1280
L'arrêté a reçu l'avis conforme du préfet de police de Paris, qui a son mot à dire en matière de circulation dans la capitale. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
La maire de Parie, Anne Hidalgo, entend rendre aux piétons les berges de la rive droite de la Seine, malgré une forte opposition.

La piétonnisation des voies sur berges rive droite au cœur de Paris, très controversée, a été officialisée par un arrêté municipal signé mardi par la maire de Paris.

3,3 km de quais ouverts aux piétons. L'arrêté sera publié au bulletin municipal officiel mercredi, a précisé la mairie de Paris. Le document officialise ainsi la décision, portée par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l'air, de fermer la voie Georges-Pompidou à la circulation automobile sur 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).

Lutter contre la pollution de l'air. L'arrêté a donc reçu l'avis conforme, très attendu, du préfet de police de Paris, qui a son mot à dire en matière de circulation dans la capitale. Le document indique que la Ville de Paris "encourage l'utilisation de modes de déplacements actifs" pour lutter contre la pollution de l'air et que la fermeture au trafic automobile "valorise le patrimoine" que constituent ces berges, inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco. Il précise par ailleurs que des "relevées de données" concernant l'évolution du trafic routier, la pollution atmosphérique et le bruit dans le secteur "seront effectuées par les services et organismes compétents durant une période d'observation de six mois au moins".

Un comité de suivi. Il note également la "nécessité de prendre en compte les résultats des travaux du comité technique de suivi afin d'envisager les éventuelles adaptations à mettre en oeuvre". Le préfet de police de Paris Michel Cadot, soucieux de la fluidité du trafic dans la capitale, a mis en place ce comité de suivi pour étudier les conséquences de cette piétonnisation. L'arrêté retient également, comme le souhaitait le préfet, un "principe de réversibilité". La décision d'Anne Hidalgo, votée en Conseil de Paris le 26 septembre, suscite depuis des mois une levée de boucliers de la part notamment des élus, souvent de droite, de banlieue.