Nouvelle-Calédonie : derrière la carte postale, les bidonvilles

Les inégalités restent en effet très marquées dans cette ville riche. (Illustration)
Les inégalités restent en effet très marquées dans cette ville riche. (Illustration) © THEO ROUBY / AFP
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Aurélie Herbemont édité par C.O. , modifié à
Nouméa est parfois décrite comme le "Monaco du pacifique" pour sa fiscalité avantageuse et ses beaux quartiers. Mais derrière la carte postale, il y a aussi des bidonvilles.

Les inégalités entre populations perdurent en Nouvelle-Calédonie, où s'est rendu ce week-end le Premier ministre Edouard Philippe. Nouméa est parfois décrite comme le "Monaco du pacifique" pour sa fiscalité avantageuse et ses beaux quartiers. Mais derrière la carte postale, il y a aussi des bidonvilles, "des squats" comme les appellent ici les habitants. Dans l'un d'entre eux, situé entre la faculté et le chantier du nouvel hôpital sur la presqu'île de Nouméa, des cabanes faites de bouts de bois et de tôles font office de logement. Des Kanaks ayant quitté leur tribu pour travailler sont obligés de vivre ici car les loyers sont inabordables en ville.

Pas d'électricité, pas d'eau courante. Waiet Caeit a pu emménager ailleurs mais une partie de sa famille y habite encore. Sa grand-mère vit dans le squat depuis 17 ans. Il n’y a pas d’électricité, juste quelques groupes électrogènes. On ne trouva pas d’eau courante non plus mais simplement quelques robinets au pied de la colline, au bord de l’océan. "Ceux qui sont là ils redescendent avec les bidons pour ramener de l'eau. Quand je vais en ville, on dirait que l'on est à Las Vegas et quand on arrive là, on se trouve en Afrique ou au Brésil. On a envie de dire : 'jusqu'à quand ?' ", déplore un habitant. Les inégalités restent en effet très marquées dans cette ville riche. Au total, 10.000 personnes vivent dans ces squats.