Nouveau scandale d'agression sexuelle dans l'Eglise catholique

Le dôme de la basilique Saint-Pierre, au Vatican
Le dôme de la basilique Saint-Pierre, au Vatican © AFP
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Simon Ruben avec HDN , modifié à
L'Eglise française est de nouveau rattrapée par une affaire de scandale sexuel. Cette fois-ci, il s'agit de viols présumés sur majeurs.

L'Eglise catholique doit faire face à nouveau scandale de viol et d'agression sexuelle, dont l'archevêché de Paris aurait été mis au courant dès 2001.

Prêtre et psychothérapeute. L'affaire concerne Tony Anatrella, un prêtre de 75 ans, très haut placé dans la hiérarchie catholique. Il a ainsi été honoré du titre de "Monseigneur", équivalent au statut d’évêque, et nommé conseiller pontifical pour la famille par le pape Jean Paul II. En parallèle de ses activités de prêtre, il est également psychothérapeute à Paris. C'est dans le cadre de ses consultations qu'il aurait agressé plusieurs victimes. Plusieurs personnes racontent comment, dans l'intimité du cabinet, elles auraient été abusées sexuellement et violées par Tony Anatrella. 

Une affaire ancienne. Ces nouveaux témoignages font écho à des accusations plus anciennes, classées sans suite en 2007. Trois jeunes adultes avaient déjà signalé avoir subi des abus sexuels au cours des thérapies du prêtre. A l’époque, seule une victime avait porté plainte, et l’enquête préliminaire avait fini par être classée, pour cause de prescription dans les deux premiers cas et manque de preuve pour la troisième victime. Quelques années plus tôt, en 2001, une victime présumée avait alerté le cardinal Jean-Marie Lustiger des abus qu'elle aurait subis. L'ancien archevêque de Paris, aujourd’hui décédé, n'avait pas donné suite à ce signalement. 

L'Eglise catholique mise en cause. Les nouveaux témoignages viennent donc relancer les suspicions contre Tony Anatrella. Cette affaire risque d'être d'autant plus retentissante que, selon Mediapart, l'Eglise était au courant de ces nouvelles accusations. La semaine dernière, un prêtre a rencontré Mgr Vingt-Trois, l’archevêque de Paris, pour lui raconter les témoignages de deux nouvelles victimes. Les instances catholiques n'ont toujours pas réagi à ces accusations. 

Les victimes présumées, elles, devraient porter plainte, les faits rapportés n'étant pas prescris.