Nicole Belloubet veut "différents types" de prisons, selon "la nature des détenus"

Nicole Belloubet crédit : LUDOVIC MARIN / AFP - 1280
Nicole Belloubet assure que l'objectif de construire 15.000 places de prison demeure mais qu'elles ne seront pas forcément "extrêmement sécurisées" © LUDOVIC MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon la dangerosité des prisonniers, "nous ne sommes peut-être pas obligés d'incarcérer de la même manière", a déclaré la ministre de la Justice jeudi soir sur France 2.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a déclaré jeudi soir qu'elle était favorable à la construction de "différents types" de prisons, en fonction de la dangerosité des détenus.

Des prisons adaptées à la dangerosité des détenus. "Le président de la République a annoncé la construction de 15.000 places de prison. Si nous construisons 15.000 places de prison extrêmement sécurisées, il faudra sans doute plus de cing ans", a déclaré la garde des Sceaux dans l'émission de France 2 "Complément d'enquête".

"Mais nous pouvons construire différents types de bâtiments pénitentiaires, qui soient adaptés à la nature des détenus", a poursuivi Nicole Belloubet. Selon la dangerosité des prisonniers, "nous ne sommes peut-être pas obligés d'incarcérer de la même manière", a précisé la ministre. "L'objectif reste 15.000 places. C'est juste une question de délai", a-t-elle encore dit.

Construire de nouveaux bâtiments et adapter les peines. La France est confrontée à un problème chronique de surpopulation carcérale : au 1er janvier, 68.974 personnes étaient incarcérées pour 59.765 places. Pour diminuer la surpopulation carcérale, "il faut construire à la fois de nouveaux bâtiments, mais aussi modifier notre politique pénale, promouvoir différents types de peines", a déclaré la ministre, évoquant les travaux d'intérêt général, les bracelets électroniques et les sursis avec mises à l'épreuve.

Un contexte de tensions dans les prisons. Alors qu'un mouvement de grogne des surveillants a paralysé les établissements pénitentiaires pendant douze jours fin janvier, Emmanuel Macron devrait annoncer d'ici fin février un plan global pour les prisons.