Nicolas Hulot dévoile ses mesures pour la rénovation énergétique des bâtiments

Nicolas Hulot présente son plan de rénovation énergétique.
Nicolas Hulot présente son plan de rénovation énergétique. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Laure Dautriche avec AFP et G.M. , modifié à
Le ministre de la Transition énergétique et solidaire présente vendredi son plan pour rénover les bâtiments les plus énergivores. 

7 millions de logements sont mal isolés en France et 14% des ménages ont froid dans leur logement en hiver... Le gouvernement veut faire de la rénovation énergétique une priorité nationale. Il compte rénover 500.000 logements aussi bien privés que publics par an sur le quinquennat, un objectif déjà annoncé sous François Hollande.

Rénovation des bâtiments publics. "Il n'y aura plus de précarité énergétique d'ici 10 ans", promet le ministre de la Transition écologique et solidaire. Selon le plan de rénovation énergétique qui doit être dévoilé vendredi par Nicolas Hulot et Jacques Mézard dans une copropriété en cours de rénovation complète du 12e arrondissement de Paris, et dont Europe 1 a eu connaissance, le gouvernement prévoit d'investir 12 milliards d'euros dans la rénovation des bâtiments sur cinq ans. Sa feuille de route comprendra quatre axes et 13 actions sont déclinées. 

Le gouvernement prévoit d'abord de rénover dans les cinq ans qui viennent un quart du parc immobilier de l'Etat. Les écoles, les mairies, les hôpitaux, les centres administratifs et tous les bâtiments qui sont les plus gros consommateurs d'énergie seront concernés. L'Etat promet d'en faire des "bâtiments exemplaires".

Vers un système de bonus-malus ? Mais le plan concerne aussi les logements des Français. Changer ses portes et ses fenêtres est une bonne chose, explique le ministre Nicolas Hulot, mais isoler les murs et les combles est encore plus efficace. Le crédit d'impôt va donc disparaître et sera remplacé en 2019 par une prime pour inciter à la rénovation. Le gouvernement réfléchit aussi à mettre en place un bonus-malus pour les propriétaires au moment où ils vendront leur appartement ou leur maison, en fonction de l'étiquette énergétique du logement. "Sur le plan juridique, c'est tout à fait possible, à condition de ne pas porter atteinte au droit de propriété", a expliqué jeudi Nicolas Hulot aux Echos alors que la France compte 7,4 millions de logements privés particulièrement énergivores (étiquetés F ou G), occupés par 2,6 millions de ménages modestes, selon le collectif d'association "Rénovons".

Un "service public de la performance énergétique". La consommation énergétique des bâtiments doit être réduite de 15% à l'horizon 2023. Un objectif jugé ambitieux par plusieurs experts, dans un contexte où il n'y a eu aucune baisse depuis depuis 25 ans. Enfin, le gouvernement veut créer un "service public de la performance énergétique de l'habitat", dont le cahier des charges sera précisé d'ici à l'été et qui offrira un "guichet unique" pour informer les Français sur les aides existantes, souvent très mal connues.