Nantes : expulsés de l'université, des migrants occupent une ex-maison de retraite

Le bâtiment de six étages est occupé par "au moins 100 personnes". (Photo d'illustration)
Le bâtiment de six étages est occupé par "au moins 100 personnes". (Photo d'illustration) © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP
Expulsés mercredi de l'université de Nantes, plusieurs dizaines de migrants occupent depuis jeudi midi une ancienne maison de retraite, propriété de la métropole. 

Expulsés mercredi de deux bâtiments de l'université de Nantes, plusieurs dizaines de migrants et leurs soutiens occupent depuis jeudi midi une ancienne maison de retraite, propriété de la métropole, qui a promis qu'il n'y aurait pas d'évacuation avant la fin de la trêve hivernale, ont indiqué des sources concordantes.

"Suite aux expulsions de mercredi, on a réquisitionné depuis 11h30 ce matin un nouveau lieu, une ancienne maison de retraite désaffectée", a indiqué un porte-parole du collectif d'étudiants et de soutiens des exilés.  Le bâtiment de six étages est occupé par "au moins 100 personnes", principalement les mêmes qui ont été expulsées la veille par les forces de l'ordre après plus de trois mois d'occupation de deux sites universitaires, selon ce porte-parole.

Pas d'évacuation "jusqu'à la fin de la trêve hivernale", annonce la maire. "J'ai décidé de ne pas demander le recours de la force publique: il n'y aura pas d'évacuation jusqu'à la fin de la trêve hivernale", a annoncé Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de Nantes Métropole. "Toutefois, le maintien sur place des migrants doit se faire sous des conditions précises", a ajouté l'édile dans un communiqué. La capacité maximale d'accueil est ainsi limitée à "120 migrants", l'ancienne résidence pour personnes âgées "ne disposant que de 60 chambres", et des rencontres auront lieu toutes les semaines entre la municipalité et des représentants du collectif et des associations, précise le communiqué.

Trouver des "solutions dignes et durables", selon la CGT. "L'Union départementale CGT de Loire-Atlantique soutient cette occupation faute d'alternatives et de volonté manifeste de trouver des solutions pérennes de la part des pouvoirs publics", écrit de son côté la CGT.  "Pour le moment, seule la ville de Nantes a fait une première proposition qui n'est pourtant pas suffisante. La CGT demande plus que jamais la tenue d'une table ronde en urgence pour trouver des solutions dignes et durables pour toutes les personnes à la rue", poursuit le syndicat.