Nantes : deux jeunes écroués pour le meurtre de Romain Barré

Ce meurtre remonte au 28 septembre dernier. Image d'illustration.
Ce meurtre remonte au 28 septembre dernier. Image d'illustration. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Ces deux jeunes de 16 et 19 ans ont été écroués dimanche soir pour le meurtre d'un agent immobilier commis le 28 septembre dernier. 

Deux jeunes de 16 et 19 ans ont été mis en examen dimanche soir et écroués pour le meurtre de Romain Barré, un agent immobilier de 38 ans disparu à Nantes dans la nuit du 27 au 28 septembre, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

Passible de la réclusion à perpétuité. Les deux jeunes hommes ont été mis en examen pour "meurtre ayant pour objet la préparation d'un délit ou assurant l'impunité de son auteur", un chef d'accusation passible de la réclusion à perpétuité, et placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a-t-on indiqué de même source.

Plusieurs gardes-à-vues. Ils avaient été interpellés vendredi par la police judiciaire de Nantes, en charge de l'enquête sur cette disparition, et placés en garde à vue avec trois autres personnes, une jeune fille de 18 ans qui a été mise en examen et écrouée pour "complicité de meurtre", et deux mineurs de 16 et 17 ans, placés sous contrôle judiciaire pour "non-dénonciation de crime" et de "recel d'un bien provenant d'un vol".

Vols dans des voitures. Au cours de leurs auditions, les deux principaux suspects ont reconnu avoir étranglé Romain Barré la nuit de sa disparition, le 28 septembre, avant de transporter son corps dans le coffre de sa voiture et de le jeter dans la Loire. Romain Barré, qui s'était assoupi dans sa voiture après avoir passé une soirée dans un restaurant du centre de Nantes, aurait été tué lors d'une tentative de vol. Son corps n'a toujours pas été trouvé.

Un meurtre pour effacer des traces. Les suspects ont raconté qu'ils faisaient le tour des véhicules pour y voler des objets. Trouvant Romain Barré assoupi, ils auraient commencé à fouiller discrètement sa voiture, mais se seraient interrompus en apercevant un véhicule de police dans le secteur, avait rapporté dimanche le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. Les deux hommes seraient ensuite revenus sur les lieux et auraient alors décidé, pour effacer leurs traces, de tuer l'automobiliste, toujours assoupi selon eux, sans qu'il n'y ait eu de bagarre.