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L'évêque d'Evry estime que le délai actuel de prescription pour les actes de pédophilie ne doit pas être allongé. 
INTERVIEW

L'Eglise catholique est sous le feu des critiques après la révélation de plusieurs scandales de pédophilie. Des victimes ont ainsi révélé avoir été victimes d'attouchements par des prêtres du diocèse de Lyon entre 1972 et 1991. Ces faits, pour la plupart, ne pourront cependant pas faire l'objet de poursuites pénales. En effet, le délai de prescription pour les actes de pédophilie est fixé à 20 ans après la majorité de la victime.

Alors, faut-il allonger le délai de prescription pour permettre à ces affaires d'être jugées ? "A mon sens, la prescription suffit. Ce n'est pas imprescriptible. A partir d'un certain moment, il faut arrêter. Mais il faut, si on le sait, ne pas mettre ces gens-là (les prêtres condamnés pour pédophilie, ndlr) en contact avec des jeunes", a jugé Monseigneur Michel Dubost, interrogé lundi soir au club de la presse d'Europe 1.

"On peut démolir une certaine vie en commun". "Des jeunes sont marqués par bien d'autres choses. Si on permet des reprises 20 ans, 25 ans après, on peut aussi démolir une certaine vie en commun. L'ADN risque de retrouver des choses très profondes, très lointaines. Est-ce que la société peut vivre dans  une espèce de clarté absolue tout le temps ? Je ne suis pas sûr. Mais si la justice de mon pays le dit, je le ferai", a conclu l'évêque d'Evry.