Mobilisation des routiers le 18 septembre : des actions mais "pas de blocages"

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Les routiers sont appelés à la mobilisation contre la réforme du code du travail. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les syndicats routiers CFDT et CFTC organisent lundi 18 septembre "une journée d'information, d'alerte, avec une forte mobilisation", mais "le but n'est pas de faire des blocages".

Rassemblement à Paris, actions en régions pour "alerter" salariés et citoyens : les syndicats routiers CFDT et CFTC ont dévoilé vendredi les contours de la mobilisation prévue lundi contre la réforme du travail, qualifiée de véritable "erreur" du gouvernement qui va "percuter" la profession. Le mouvement "sera visible" dans plusieurs régions de France, avec des distributions de tracts à des péages et dans des zones industrielles notamment, a indiqué en conférence de presse Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT-route.

"Le but n'est pas de faire des blocages". Ce sera "une journée d'information, d'alerte, avec une forte mobilisation", mais "le but n'est pas de faire des blocages", a-t-il dit, en référence à la grève reconductible lancée par les fédérations CGT et FO à partir du 25 septembre. Même si les modalités de mobilisation diffèrent, "le constat est pour toutes les fédérations le même" : les ordonnances vont "beaucoup plus percuter" le secteur des transports que les autres professions, a ajouté Thierry Douine, président de la CFTC-Transport.

Il y a "plus de 30.000 emplois (qui) ne sont pas occupés aujourd'hui et plus de 17.000 conducteurs qui manquent", et "ce n'est pas demain en précarisant encore plus qu'on fera venir des jeunes", a développé Patrick Blaise. Les deux syndicats appellent à un rassemblement lundi dès 07h30 devant le ministère du Travail, à Paris, où ils espèrent être reçus pour exposer leurs doléances.

Multiples revendications. CFDT et CFTC dénoncent pêle-mêle la "précarisation du contrat de travail", la "concurrence déloyale" qui naîtra dans une profession composée à "75% de TPE-PME", les "licenciements économiques facilités" dans les grands groupes, la fusion des instances représentatives du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud'homales. La réforme est "un loupé de la part du gouvernement", il devra impérativement "bouger certains curseurs" faute de quoi "des suites seront données", a prévenu Patrick Blaise.