Mobilisation des diabétiques contre les interdictions de pratiquer certains métiers

Selon la FFD, de nouveaux outils comme les pompes à insuline ou les capteurs de glucose en continu permettent aux diabétiques d'avoir "une vie quasiment normale". Image d'illustration.
Selon la FFD, de nouveaux outils comme les pompes à insuline ou les capteurs de glucose en continu permettent aux diabétiques d'avoir "une vie quasiment normale". Image d'illustration. © ELMER MARTINEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Lundi, la Fédération française des diabétiques lance une pétition pour que la liste de métiers qui leur sont interdits soit réévaluée chaque année. 

Alors que de nombreux métiers leur restent interdits, les quelque 4 millions de diabétiques lancent lundi une pétition réclamant la fin des "discriminations" professionnelles dont ils font l'objet.

Marin, policier, hôtesse de l'air ? Impossible. "Aujourd'hui, si comme Alizée, Pacôme ou Maximilien, vous avez un diabète, vous ne pouvez pas être ingénieur des mines, marin, policier, hôtesse de l'air, contrôleur de la SNCF, contrôleur de la sécurité sociale…", souligne la pétition intitulée "choisir le métier de mes rêves avec mon diabète" et disponible sur le site http://jefaisunvoeu.fr. La pétition réclame que les professions interdites soient réévaluées une fois par an par un groupe interministériel en tenant compte des "évolutions technologiques et médicamenteuses". 

Aujourd'hui, "une vie quasiment normale". Pour Gérard Raymond, président de la Fédération française des diabétiques (FFD), il est urgent de modifier les textes réglementaires qui interdisent ou limitent certains métiers aux diabétiques. Les diabétiques "ont longtemps été considérés comme inaptes parce qu'on pensait qu'ils allaient avoir des complications", selon Gérard Raymond qui rappelle que la plupart des interdictions en vigueur remontent à des périodes souvent lointaines. Comme pour être ingénieur ces mines : "il y a 60 ou 70 ans, on considérait qu'il devait descendre dans la mine et qu'il lui fallait une bonne vue". "Mais aujourd'hui l'évolution technologique et les nouveaux outils mis à la disposition des diabétiques comme les pompes à insuline ou les capteurs de glucose en continu permettent aux diabétiques de s'auto-contrôler et d'avoir une vie quasiment normale", souligne-t-il.

 

Surtout le diabète 1. Le diabète est un trouble d'assimilation des sucres par l'organisme qui, s'il n'est pas correctement traité, peut aboutir à la cécité ou à des amputations. Il favorise également les maladies cardiovasculaires. Il existe sous deux formes : le diabète de type 2, de loin le plus courant (90% des cas de diabète), qui se développe progressivement chez des personnes de plus de 40-50 ans qui ont déjà intégré le monde du travail. Le diabète de type 1 apparaît en revanche brutalement chez l'enfant ou le jeune adulte, et est dû à la destruction des cellules du pancréas productrices d'insuline. Il est le plus touché par les interdictions.