Migrants à Calais : Sir Peter Ricketts salue le travail de la France

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En pleine crise des migrants, l'ambassadeur britannique en France était jeudi l'invité d'Europe 1.

Entre 1.500 et 2.000 migrants tentent, chaque nuit et depuis des mois, de passer au Royaume-Uni via le tunnel sous la Manche. Dans la nuit de mardi à mercredi, l'un d'eux a connu la mort. C'est la neuvième fois que cela arrive depuis le mois de juin. Face à une telle crise, beaucoup de voix s'élèvent, notamment en Grande-Bretagne, pour critiquer la gestion de la France. Certains éditorialistes en appellent même à l'armée. Qu'en pense le gouvernement anglais ? Sir Peter Ricketts, l'ambassadeur britannique en France, était jeudi l'invité d'Europe 1.

"Une vraie collaboration". " Il y a beaucoup de frustration mais la France et le Royaume-Uni travaillent très bien, c'est une vraie collaboration. Les discussions continuent intensément, tous les jours et à très haut niveau. Les autorités françaises mettent beaucoup d'œuvre pour assurer l'ordre public", assure le diplomate.

"La France et le Royaume-Uni montent également des vols ensemble, pour reconduire les personnes qui n'ont pas le droit à rester. Nous travaillons contre les passeurs, les réseaux. Il y a beaucoup de choses à régler en amont. On ne réglera pas le problème à Calais", conclut l'ambassadeur. Et sur le "french bashing", Sir Peter Ricketts rappelle : "beaucoup de britanniques aiment venir en France! C'est un pays merveilleux. Il y a comme partout des progrès à faire mais j'y ai vécu quatre ans de rêve en tant qu'ambassadeur."

"Nous ne sommes pas un Eldorado". Pourquoi les migrants se rendent-ils en Grande-Bretagne ? La langue, l'accès au travail facilité, l'absence de carte d'identité et des allocations plutôt généreuses expliquent en partie cet attrait. Mais Sir Peter Ricketts prévient : "nous ne sommes pas un Eldorado, c'est un mythe. Nous avons durci beaucoup les accès aux allocations. Nous avons un système de permis de séjour biométrique et non, ce n'est pas facile de travailler au noir chez nous".