Marseille : perquisitions chez les propriétaires des appartements d'un des immeubles effondrés

Au numéro 65 de la rue d'Aubagne, 9 des 10 appartements étaient loués.
Au numéro 65 de la rue d'Aubagne, 9 des 10 appartements étaient loués. © Nathalie Chevance / Europe 1
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dix jours après l'effondrement de plusieurs immeubles à Marseille, qui a fait huit morts, des perquisitions ont eu lieu chez les propriétaires d'appartements situés au numéro 65 de la rue d'Aubagne.

Des perquisitions ont eu lieu jeudi chez les propriétaires des appartements d'un des immeubles qui se sont effondrés à Marseille le 5 novembre, faisant huit morts, a appris l'AFP auprès du parquet. "Des perquisitions sont en cours au domicile des propriétaires du numéro 65 de la rue d'Aubagne", a indiqué le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux, confirmant une information de La Provence

Le numéro 63 inhabité. Le 65, une copropriété privée dont 9 des 10 appartements étaient loués, s'est effondré avec le numéro 63, qui était inhabité, provoquant la mort de huit personnes, cinq locataires du 65 et trois autres personnes qui étaient dans le même bâtiment. Le numéro 67 était lui aussi partiellement tombé, quelques heures plus tard, en partie sous l'action des marins-pompiers.

Après les perquisitions au siège du bailleur social. Les perquisitions, menées par les enquêteurs de la police judiciaire, interviennent au surlendemain de celles menées au siège du bailleur social Marseille Habitat, propriétaire du 63, ainsi que dans des services municipaux. L'enquête vise à déterminer les causes exactes du drame et à établir d'éventuelles responsabilités dans l'effondrement de ces immeubles vétustes situés dans un quartier populaire de l'hyper centre.

Murs fissurés. Le premier étage du numéro 65 avait fait l'objet d'un arrêté de péril imminent le 19 octobre, avec interdiction d'y habiter. Pour les autres étages, l'arrêté municipal préconisait une série de travaux d'urgence à réaliser avant le 9 novembre. Les locataires s'étaient plaints à plusieurs reprises auprès du syndic, chez qui des documents et ordinateurs ont déjà été saisis, décrivant des murs fissurés et des portes qui ne se fermaient plus.

Un conseiller régional a présenté sa démission. "Si deux experts judiciaires différents et indépendants n'ont pas été en mesure d'anticiper l'effondrement de l'immeuble, comment, moi qui ne suis pas un professionnel de l'immobilier, aurais-je pu le faire ?", s'était défendu lundi dans un communiqué le conseiller régional (LR) Xavier Cachard, lui-même propriétaire d'un appartement du numéro 65. L'élu avait également annoncé avoir présenté sa démission au président de la Région Renaud Muselier qui a décidé de "réserver sa décision en attendant celle de la justice".