Manifestation contre la loi Travail : entre 100 et 200 policiers blessés, selon les syndicats

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avec AFP , modifié à
Les syndicats de police contestent le chiffre avancé par la préfecture, qui fait état de 28 policiers blessés. 

Entre 100 et 200 policiers ont été blessés mardi lors de la manifestation parisienne contre la loi travail, émaillée de violences, selon les syndicats de police, qui contestent les chiffres de la préfecture de police, faisant état de 28 policiers blessés.

28 blessés selon la préfecture. Au total, en dépit de la mobilisation de 1.500 gendarmes mobiles et CRS et d'un millier de policiers, quelques 20 commerces, 13 panneaux d'affichage, 8 façades de banques, 8 abribus et une dizaine de bâtiments publics (hôpital Necker, conseil régional d'Ile-de-France, ministère des Outre-mers...), ont été dégradés lors de ces violences, selon un bilan du préfet de police Michel Cadot divulgué mercredi.  Vingt-huit membres des forces de l'ordre ont fait constater des blessures au cours de la manifestation et des dizaines d'autres par la suite, auprès de leur hiérarchie, a-t-il indiqué à cette occasion.

Plus de 100, selon les syndicats. Un chiffre contesté mercredi et jeudi par des syndicats de police: dénonçant vivement les violences, Unité-SGP police FO (second syndicat de gardiens de la paix) a estimé le nombre de policiers blessés à plus de cent. Alliance (premier syndicat), l'Unsa-police (troisième syndicat) et Synergie (second syndicat d'officiers) à quelque 200. Les syndicats ont en outre critiqué le fait qu'en dehors des effectifs des CRS et des gendarmes mobiles, les policiers engagés dans le service d'ordre mardi n'ont pu utiliser de grenades de désencerclement (GMD). Ce type d'armement a grièvement blessé un jeune homme lors d'une autre manifestation parisienne, le 26 mai. 

Un "possible dysfonctionnement" ? La préfecture de police a maintenu son chiffre précisant qu'elle prend en compte les policiers blessés ayant été "pris en charge" par les secours. Elle dément tout manque dans la réactivité, la direction du maintien de l'ordre et la fermeté. Elle a cependant précisé que les compagnies d'intervention de la PP étaient effectivement dépourvues de GMD, car le lot dont elles disposent habituellement est actuellement "analysé" dans le cadre de l'enquête ouverte après les faits survenus le 26 mai. Dans cette enquête, selon des sources policières, parmi les hypothèses ouvertes, un "possible dysfonctionnement" ou "défaut" de ces GMD est envisagé "parmi d'autres pistes de travail" toujours en cours.