Maine-et-Loire : des centaines d'enfants entendus en marge d'une affaire de pédophilie

Cette vérification a pris la forme d'un entretien avec les parents et l'enfant, a expliqué lundi le procureur d'Angers.
Cette vérification a pris la forme d'un entretien avec les parents et l'enfant, a expliqué lundi le procureur d'Angers. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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avec AFP
Les enquêteurs cherchent à savoir s'ils ont été victimes d'un homme de 24 ans, ancien stagiaire en CAP petite enfance et auteur de viols sur deux de ses neveux. 

Plusieurs centaines d'enfants ont été entendus ou vont l'être dans les prochains jours pour s'assurer qu'ils n'ont pas été victimes d'un homme de 24 ans poursuivi dans une autre affaire pour agressions sexuelles et viols sur mineurs, a indiqué lundi le parquet d'Angers.

Des entretiens avec les enfants et leurs parents. Quelque 400 enfants ont d'ores et déjà été entendus sans que de nouveaux cas d'agressions sexuelles ne soient signalés. "Mais il est prématuré de communiquer sur les résultats", a souligné le procureur d'Angers Yves Gambert. "L'objectif est de mener une vérification qui ne soit pas suggestive. Cette vérification a pris la forme d'un entretien avec les parents et l'enfant", a-t-il expliqué, confirmant une information de la presse locale.

Des viols sur deux de ses neveux. L'affaire commence en février dernier quand l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLTIC) saisit le parquet d'Angers du cas d'un homme de 24 ans diffusant des images pédo-pornographiques sur internet.  Interpellé, le jeune homme est mis en examen pour échanges et transferts d'images pédo-pornographiques mais aussi pour agressions sexuelles et viols de deux de ses neveux de 4 et 5 ans. 

Stagiaire en CAP petite enfance. Stagiaire en CAP petite enfance de 2013 à 2015 dans des écoles maternelles et primaires de la région d'Angers, le suspect "a laissé entendre qu'il avait peut-être commis des attouchements" durant cette période, selon le procureur. Le juge d'instruction a donc décidé de faire entendre tous les enfants qui auraient pu être en contact avec lui (477 au total), dans le cadre d'entretiens menés par les gendarmes et conçus avec l'aide d'un psychologue. "Il s'agit de détecter si quelque chose a changé dans le comportement de ces enfants dans ces années-là", a indiqué le procureur. A l'issue des entretiens, de nouvelles enquêtes pourraient être menées si des cas d'agressions sexuelles sont détectés. Le suspect est lui placé en détention provisoire depuis le 23 février 2018.