L'Essonne annonce ne pas pouvoir payer des aides sociales

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François Durovray est le président de l'Essonne depuis 2015. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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STOP - Fin décembre, le président du conseil départemental de l'Essonne a annoncé qu'une partie des aides sociales de l'année 2015 ne seraient pas versées. 

Les caisses sont vides. C'est le message qu'a envoyé fin décembre le département de l'Essonne dans un courrier destiné à plusieurs acteurs de la protection sociale. Selon le quotidien Le Monde, François Durovray, le président Les Républicains du conseil départemental, y explique qu'il sera dans l'impossibilité de verser une partie des aides sociales de 2015.

Aides à domicile et pour les handicapés. Le département de l'Essonne a adressé cette information aux associations de protection de l’enfance ainsi qu'aux établissements médico-sociaux qui s'occupent des personnes âgées et des handicapés. Mais d'après Le Monde, les coupes envisagées concerneraient aussi les aides à domicile, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH).

Un dette à combler. François Durovray, qui dirige l'Essonne depuis mars 2015, se justifie en accusant ses prédécesseurs de lui avoir laissé sur les bras une dette d'un milliard d'euros, une "dette cachée" ainsi qu'un emprunt toxique. Comme il se refuse à augmenter les impôts, il a donc décidé de ne pas verser les aides sociales en temps voulu mais plutôt d'étaler leur versement sur six ans.

"C'est une dépense obligatoire". Guillaume Quercy, directeur en Île-de-France de l’Uriopss (Union régionale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) juge la décision de François Durovray "ubuesque et inédit". Et de déplorer que ce sont "les publics les plus fragiles" qui soient affectés. Pour lui, son application est inenvisageable : "C'est une dépense obligatoire, il doit la payer".