Réforme du collège : 11,90% de profs grévistes

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NOUVELLE PROTESTATION - Alors que le décret qui met en place la réforme du collège a déjà été publié au Journal officiel, une nouvelle grève se déroule jeudi. 

La réforme du collège est bien sur les rails et pourtant, la mobilisation continue. Malgré la publication au Journal officiel du décret et de l'arrêté officialisant la réforme, quelque 11,90% des professeurs exerçant dans un collège public ont répondu jeudi à l'appel à la grève lancé par une intersyndicale pour protester, selon les chiffres communiqués en fin de matinée par le ministère de l'Education. Une première journée de grève, le 19 mai, avait été suivie par 27,6% des enseignants des collèges publics selon le ministère, le double selon l'intersyndicale.

Quelle mobilisation ? L'intersyndicale Snes-FSU, Snep-FSU (enseignement professionnel), FO, CGT et Sud, demande toujours l'abrogation des textes sur la réforme du collège. Pour se faire entendre une nouvelle fois, les professeurs des collèges descendront donc dans la rue.

Une première grève contre la réforme du collège a eu lieu le 19 mai. Elle avait été suivie par 27,61% des enseignants des collèges publics selon le ministère, le double selon le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. S'il est toujours difficile de connaitre à l'avance l'ampleur d'une mobilisation, il y a fort à parier que la prochaine sera moins importante que celle du 19 mai.

Najat

Snalc n'en sera pas. Le syndicat d'enseignants Snalc, minoritaire, a annoncé vendredi dernier qu'il ne se joindrait pas à la grève organisée le 11 juin par les autres membres de l'intersyndicale. En revanche, ce syndicat qui a recueilli 5,5% des voix aux élections professionnelles est le seul à proposer de boycotter le brevet. En affichant ses différence d'actions, le Snalc met ainsi en évidence une certaine division dans le camp des "antis".

Le gouvernement poursuit son chemin. Au lendemain de la première mobilisation, le décret et l'arrêté officialisant la réforme avaient été publiés au Journal Officiel. Outrés, les syndicats avaient dénoncé un "passage en force". Les critiques ont-elles été entendues rue de Grenelle ? Rien n'est moins sûr quand on regarde le calendrier du ministère de l'Education. Ce dernier a en effet organisé une discussion pour dessiner les contours de la première circulaire d'application de la réforme. En d'autres termes, le gouvernement planche déjà sur le mode d'emploi de la réforme.