Les pilotes d'Air France votent à 71% pour le principe d'une grève longue

Les pilotes d'Air France, consultés par le syndicat majoritaire SNPL, ont voté pour le principe d'arrêts de travail pouvant dépasser six jours
Les pilotes d'Air France, consultés par le syndicat majoritaire SNPL, ont voté pour le principe d'arrêts de travail pouvant dépasser six jours © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
La prochaine grève pourrait dépasser les six jours. Onze organisations syndicales appellent à une grève le 23 mars pour exiger une revalorisation des grilles salariales de 6%.

Les pilotes d'Air France, consultés par le syndicat majoritaire SNPL, ont voté pour le principe d'arrêts de travail pouvant dépasser six jours, dans le cadre du conflit salarial en cours dans la compagnie, a indiqué mercredi le syndicat.

71% des pilotes pour une grève pouvant dépasser les six jours. A "la possibilité de recourir, au besoin, à un ou plusieurs arrêts de travail d'une durée cumulée supérieure à 144 heures", les pilotes d'Air France ont voté "oui" à 71%, a annoncé le président du SNPL Air France, Philippe Evain. Le taux de participation s'est élevé à 54% chez l'ensemble des pilotes. Les adhérents du SNPL Air France ont été 71% à participer, a-t-il ajouté, évoquant le "large consensus" exprimé.

Appel à la grève pour le 23 mars. Onze organisations syndicales, tous métiers confondus, appellent à une grève le 23 mars, après celle du 22 février, pour exiger une revalorisation des grilles salariales de 6% censée, selon elles, rattraper la perte de pouvoir d'achat subie depuis la dernière augmentation générale en 2011. L'intersyndicale se réunit jeudi matin pour décider d'éventuellement "durcir le mouvement". Mardi, la direction a rencontré ses représentants pour tenter d'éviter la grève. Elle a proposé de compenser la baisse de pouvoir d'achat pour certains salariés, une offre repoussée par les syndicats. "Hier c'était une mascarade", étudier les situations individuelles "est impossible et ça n'a aucun sens", a commenté Philippe Evain.

Un quart des avions au sol le 22 février. Les organisations de pilotes, d'hôtesses et stewards, et de personnels au sol ont observé le 22 février une première grève qui a cloué au sol un quart des avions. Elles rejettent unanimement l'augmentation générale de 1% en deux temps appliquée pour 2018 par la direction d'Air France, la jugeant insuffisante au regard des résultats financiers de la compagnie. Celle-ci assure que "le montant perçu par les salariés augmentera de 4,5% en moyenne pour l'année du fait de l'augmentation générale, des augmentations individuelles et du versement de l'intéressement".