Le principal syndicat de médecins pour une consultation à 30 euros

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N.M. avec AFP
La CSMF, qui estime insuffisante le passage de 23 à 25 euros la consultation, souhaite ainsi revaloriser le travail des médecins généralistes et spécialisés. 

Faire passer leur consultation de 23 à 25 euros ? Petit jeu pour la CSMF, le premier syndicat de médecins libéraux, qui a réclamé mercredi que la consultation passe à... 30 euros. Et il faudrait aussi augmenter la note selon la complexité des actes effectués par le praticien. Voilà une proposition choc alors les médecins demandent depuis plusieurs mois une revalorisation tarifaire. En vain puisque le gouvernement et l'Assurance maladie refusent pour le moment d'accéder à cette demande.

23 euros ? "Un tarif déconnecté de la réalité". "Il y aurait un tarif de base minimum de 30 euros pour les médecins généralistes et spécialistes" qui varierait selon la complexité de l'exercice médical, a proposé mercredi Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, lors d'une conférence de presse. Il n'a cependant pas précisé comment seraient classifiés ces actes. "Le tarif de 23 euros est déconnecté de la réalité quotidienne du médecin généraliste. C'est l'une des raisons majeures de la crise profonde exprimée par les médecins et de la désaffection pour la médecine générale", a estimé le médecin.

Amender le projet de loi Santé. "Nous n'allons pas nous battre pour des augmentations de 2 euros. Il faut valoriser le travail et l'expertise du médecin", a poursuivi Jean-Paul Ortiz, à moins de deux mois des élections professionnelles. Fermement opposé au projet de loi santé qui contient entre autres la généralisation du tiers-payant, le syndicat a en outre appelé les sénateurs à un "sursaut démocratique" en amendant profondément le texte que ces derniers examineront à partir du 14 septembre.

Le tarif de base d'une consultation est aujourd'hui fixé à 23 euros pour un généraliste et 28 euros pour un spécialiste, des tarifs qui exaspèrent depuis plusieurs mois les syndicats de médecins. Le gouvernement et l'Assurance maladie refusent toute discussion sur le sujet avant la tenue des élections professionnelles le 12 octobre et l'ouverture de négociations pour une nouvelle convention en 2016.