Le gouvernement va lancer en 2019 un "bonus-malus" sur le plastique

Le gouvernement veut améliorer le taux de recyclage du plastique en France.
Le gouvernement veut améliorer le taux de recyclage du plastique en France. © CHRIS STOWERS / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson a dévoilé ses pistes pour limiter le recours au plastique en France. Un système de "bonus-malus" est annoncé.

Il sera plus cher d'acheter des produits en plastique quand celui-ci n'est pas recyclé, a affirmé dimanche Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, annonçant pour l'an prochain un système de "bonus-malus".

La bouteille en plastique recyclé moins chère. "Demain, quand il y aura le choix entre deux bouteilles, l'une fabriquée en plastique recyclé et l'autre non, la première sera moins chère", a déclaré Brune Poirson, dont le ministre de tutelle est Nicolas Hulot, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD). Le gouvernement veut arriver à un taux intégral de recyclage des plastiques d'ici 2025, promesse de campagne du président Emmanuel Macron. Actuellement, seul un quart des emballages en plastique sont recyclés, selon une étude publiée en mars par 60 Millions de consommateurs, qui soulignait que de nombreux autres types de produits, comme des jouets, ne peuvent pas l'être.

Une consigne sur le plastique. Dans le détail, Brune Poirson a annoncé "un système de bonus-malus allant jusqu'à 10% du prix des produits", sans préciser dans quelle proportion le dispositif abaisserait le coût des objets en plastique recyclé et relèverait celui de ceux qui ne le sont pas. "Nous voulons l'activer dès 2019 et le faire monter en puissance", ajoute-t-elle. La secrétaire d'État s'est en revanche abstenue d'établir un calendrier pour la mise en place généralisée d'une consigne sur le plastique. Piste évoquée par le ministère en début d'année, cela consiste à associer un emballage à une caution que le consommateur paye à l'achat du produit et récupère sous forme monétaire ou de bon d'achat lorsqu'il le restitue.

Faire appel aux villes. "Nous ne pouvons pas le faire du jour au lendemain", a-t-elle expliqué. "Il y a des territoires qui ont de très bons systèmes de collecte. En allant trop vite, nous risquerions de tuer des comportements déjà vertueux." Le ministère compte, néanmoins, collaborer avec certaines villes pour expérimenter une "consigne solidaire" : "quand vous déposerez une bouteille en plastique, cela contribuera à financer un fonds en faveur d'une grande cause", promet Brune Poirson. "L'horizon que l'on se fixe est bien la mise en place d'un pur système de consigne - avec caution - à l'échelle de tout le territoire français", a-t-elle assuré.