Le drame de l'attentat de Berlin ravive la douleur à Nice

Cinq mois après l'attentat de Nice, la douleur est toujours forte chez les habitants.
Cinq mois après l'attentat de Nice, la douleur est toujours forte chez les habitants. © Valery HACHE / AFP
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Frédéric Michel avec A.H. , modifié à
Deux attentats, deux camions-tueurs… L'attaque sur un marché de Noël de Berlin a réveillé de très douloureux souvenirs dans l'esprit de certains habitants de Nice.

L'attaque terroriste perpétrée au camion-bélier sur un marché de Noël de Berlin a une résonance particulière en France, et singulièrement à Nice. Les images du drame, du poids lourd stoppé au milieu de la voie, rappellent aux habitants la nuit d'horreur vécue sur la Promenade des Anglais le 14 juillet, lorsqu'un camion conduit par un terroriste fauchait mortellement 86 personnes.

"Dès qu'on voit les camions, on y pense. C'est systématique, on a l'image dans la tête", s'attriste un Niçois au micro d'Europe 1. "On n'a pas encore couvert nos blessures et on revit l’événement…", s'émeut une autre.

Un difficile retour à la vie. Cinq mois après l'attentat, le choc et la peur sont toujours présents. Beaucoup avouent avoir du mal à retrouver de la légèreté dans leur quotidien. "On n'est pas en sécurité. Les gens ont peur, c'est pour ça qu'ils ne sortent pas", expliquent Nicolas et sa mère. "On vient de passer devant Masséna, c'est mort de chez mort. Le Vieux-Nice, c'est pareil", se désolent-ils.

"On devrait plus protéger la population en Europe". Le 14 juillet, avant de retrouver sa fille saine et sauve, Geneviève avait passé des heures à la chercher. Aujourd'hui, cette mère de famille ne comprend pas pourquoi ce marché de Berlin n'était pas totalement sécurisé. "Après ce qui s'est passé à Nice, on devrait plus protéger la population en Europe", estime-t-elle. Malgré la peur, Geneviève insiste : "Il faut continuer les manifestations, les fêtes. Il faut absolument montrer qu'on ne va pas s'arrêter de vivre". Rester debout et vivre, c'est le message de solidarité des Niçois aux Berlinois.