Le bâtonnier de Paris : "la suspension des libertés doit être provisoire"

Frédéric Sicard, le bâtonnier de Paris, invité d'Europe 1.
Frédéric Sicard, le bâtonnier de Paris, invité d'Europe 1. © Europe 1
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M.Du , modifié à
Invité d'Europe 1 Soir, le bâtonnier de Paris Frédéric Sicard a mis en garde contre la prolongation de l'Etat d'urgence arguant du fait que "la suspension des libertés doit être provisoire". 
INTERVIEW

"La suspension des libertés doit être provisoire et ne doit pas durer". Sur Europe 1 vendredi soir, le bâtonnier de Paris Frédéric Sicard a réagi aux propos de Manuel Valls sur la BBC qui estimait qu'il fallait prolonger l'état d'urgence "jusqu'à ce qu'on puisse en finir avec Daech". L'Elysée a, par ailleurs, annoncé en début de soirée sa volonté de prolonger l'état d'urgence pour trois mois supplémentaires

"Il nous parle à la fois de l'Etat d'urgence et de l'Etat de droit". Pour Frédéric Sicard, il y a "une confusion liée aux propos du Premier ministre ou de leur interprétation qui est très inquiétante". Manuel Valls "nous parle à la fois de l'état d'urgence et de l'état de droit", a-t-il poursuivi en rappelant que "la suspension des libertés doit être provisoire et ne doit pas durer". "Il faut que ce soit objectivement justifié", a-t-il ajouté. 

Entendu sur europe1 :
Manuel Valls "nous parle à la fois de l'état d'urgence et de l'état de droit

"On commence à utiliser l'Etat d'urgence en dérive". "En quoi est-il impossible de dire : 'on va faire de la sécurité et en même temps, les innocents auront le droit de se défendre", a-t-il développé. "Je me rappelle les mots du maréchal Foch : 'il faut gagner la volonté et la confiance parce que la volonté et la confiance sont les germes de la victoire'".

Pour Frédéric Sicard, "la volonté ne suffit pas, il faut que l'on ait de la confiance et et la confiance suppose que l'on ait la possibilité de se défendre". Le bâtonnier de Paris a enfin soutenu que l'on commençait à utiliser l'état d'urgence pour ne plus combattre simplement le terrorisme mais aussi la criminalité de droit commun.