Lactalis : 44 pharmacies ont vendu du lait contaminé

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Image d'illustration © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Martin Feneau et Nathalie Chevance, édité par Ugo Pascolo , modifié à
44 officines sont épinglées pour avoir continué à vendre des boites de lait contaminé malgré les retraits successifs. Une enquête est ouverte.

Après les supermarchés, c'est au tour des pharmacies d'être dans le viseur de l'affaire Lactalis. Le patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerca dénoncé jeudi soir une défaillance systémique et pas seulement sectorielle pointant du doigt les services de l'Etat, mais aussi le fait que d'autres distributeurs sont mis en cause. Deux crèches ont été signalées par les services de l'Etat parce qu'elles avaient encore en stock des produits Lactalis interdits. Mais aussi 12 hôpitaux et 44 pharmacies. 

Les agents de l'Etat ont contrôlé 1.200 officines. Chaque gérant avait reçu ces dernières semaines une série de messages demandant de retirer de la vente, pour des raisons sanitaires, certains laits infantiles Lactalis. Les trois vagues de retraits successives peuvent, selon Carine Wolf Thal, la présidente du conseil national de l'ordre des pharmaciens, expliquer pourquoi dans 44 officines les produits étaient encore en rayon. "On reçoit une alerte, puis deux, puis trois et on pense que la troisième est la même que la seconde. Alors qu'il s'agit de lots différents", justifie-t-elle sur Europe 1. En colère, la présidente de l'ordre des pharmaciens évoque des erreurs humaines, des négligences. 

"Le meilleur système pour la santé des Français".  Mais pour le président de l'ordre des pharmaciens pour la région Sud, Stéphane Pichon, cette situation est inacceptable. Les officines disposent "d'un système de sécurisation relié aux alertes sanitaires du dossier pharmaceutique. Donc lorsqu'une alerte est lancée, 45 minutes plus tard, c'est dans toutes les pharmacies de France", précise-t-il. Si certaines pharmacies ont fauté, "elles seront sanctionnées", prévient Stéphane Pichon, avant de rassurer en rappelant que "le système est sécurisé" et de "certifier que c'est le meilleur des systèmes pour la santé des Français".

Des sanctions jusqu'à l'interdiction d'exercer. Une fois que les résultats définitifs de l’enquête seront communiqués, des sanctions disciplinaires pourront être prises contre ces pharmaciens, jusqu'à l'interdiction d'exercer. Dès jeudi, une lettre de rappel concernant les produits Lactalis interdits à la vente a été envoyée à chacune des 22.000 officines du réseau national.

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