La mairie FN de Hayange contrainte de rétablir gaz et électricité au Secours populaire

"C'est un appel au squat", a réagi le maire FN Fabien Engelmann.
"C'est un appel au squat", a réagi le maire FN Fabien Engelmann. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
"On va pouvoir continuer à travailler dans des conditions normales", s'est réjouie la présidente de la section locale du Secours populaire, que la mairie frontiste souhaite expulser.

Un juge des référés du tribunal de grande instance de Thionville a ordonné mardi à la commune frontiste de Hayange de rétablir le gaz et l'électricité, coupés depuis un an dans le local du Secours populaire, a-t-on appris de source judiciaire. La municipalité, qui doit également réinstaller l'enseigne de l'association, devra s'acquitter d'une astreinte de 500 euros par jour en cas de non-respect de la décision.

"Succursale du Parti communiste". "On va pouvoir continuer à travailler dans des conditions normales", s'est réjouie la présidente de la section locale du Secours populaire, Anne Duflot-Allievi. L'association caritative avait saisi un juge des référés pour obtenir le rétablissement du gaz et de l'électricité coupés depuis plus d'un an, lorsque la municipalité avait exigé le départ du Secours populaire du local "occupé sans droit, ni titre, ni convention, ni assurance", lui reprochant aussi d'être "une succursale du Parti communiste".

Vers une procédure d'expulsion. "C'est un appel au squat", a réagi le maire FN de la commune, Fabien Engelmann, par ailleurs mis en examen dans une affaire de marché public. Il a annoncé son intention de faire appel de cette décision "décevante". "En France, on a le droit d'occuper dans l'illégalité les locaux d'une commune et c'est les contribuables et la collectivité qui doivent payer le gaz, l'électricité, l'eau pour une association politisée qui fait de la propagande pro-migrants", a-t-il ajouté.

Fabien Engelmann va engager une procédure auprès du tribunal de grande instance de Thionville pour faire expulser l'association. Près d'un millier de personnes à faible revenu fréquente ce local, occupé par l'association depuis 2005, où sont entreposés des denrées alimentaires et des vêtements.