Jean-Vincent Placé devant les juges après ses dérapages dans un bar parisien

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Depuis sa garde à vue en avril, Jean-Vincent Placé est suivi par un addictologue et un psychologue pour traiter ses problèmes d'alcool. © JOEL SAGET / AFP
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Chloé Triomphe, édité par Romain David
L'ancien secrétaire d'Etat est jugé mercredi pour violences volontaires, injures à caractère racial et propos outrageants, après une soirée fortement alcoolisée dans un bar parisien en avril.

Jean-Vincent Placé a rendez-vous mercredi au tribunal de grande instance de Paris. L'ex-sénateur et éphémère ministre de François Hollande comparaît pour violences volontaires, injures à caractère racial et propos outrageants, après avoir déclenché une rixe dans un bar parisien, la nuit du 4 au 5 avril dernier. En garde à vue, il avait été contrôlé avec deux grammes d'alcool par litre de sang.

La honte d'un ancien ministre. Désormais, le turbulent Jean-Vincent Placé compte montrer qu'il a fait amende honorable. Depuis cette nuit trop arrosée qui a fait les gros titres, il a surtout tenté de se faire oublier. L'ancien secrétaire d'Etat ne s'est exprimé qu'une seule fois, à travers un long portrait de lui dans Paris Match, où il confiait sa honte vis-à-vis de sa famille. Il promettait alors de se faire soigner.

"Je vais te redescendre en Afrique". À la barre, Jean-Vincent Placé devrait expliquer qu'il est suivi par un addictologue et un psychologue depuis plusieurs mois pour en finir avec ses problèmes d'alcool. Cette nuit-là, ils l'ont conduit à passer 37 heures en garde à vue pour avoir pris à partie une jeune femme du bar, en l'attrapant par le bras, puis pour avoir proféré des insultes racistes à l'encontre du videur après une violente altercation, et enfin pour avoir tenu des propos outrageants envers l'un des policiers appelés à la rescousse. Des mots tels que : "On n'est pas à Ouagadougou" ou "je vais te redescendre en Afrique, moi !", ou encore "espèces de tocards, vous ne savez pas qui je suis ?".

Loin de la vie politique. Jean-Vincent Placé, qui risque jusqu'à quatre ans et demi de prison, a quitté la vie politique et conseille désormais des entreprises françaises qui souhaitent s'installer en Corée du Sud.