Certaines voies des baies de Seine ont été envahies par l'eau, ces derniers jours 1:24
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M.L
Pour le directeur général des services techniques de Seine Grands Lacs, les précipitations ne provoqueront pas de crue "majeure" dans la capitale.
INTERVIEW

"On n'est pas dans un scénario catastrophe". Sur Europe 1, Marc Vincent, directeur général des services techniques de Seine Grands Lacs se veut rassurant. Certaines voies des berges de la Seine ont été fermées, mercredi, le niveau du fleuve ne cessant d'augmenter à cause des intempéries. Alors que deux départements sont placés en vigilance rouge en raison des inondations, il n'existe pas de risque de voir la capitale paralysée par les eaux d'après le spécialiste.

"La végétation retient l'eau". "La situation est très différente de celle de la crue de 1910", explique Marc Vincent. 150.000 habitants et 20.000 immeubles avaient alors été touchés par la montée des eaux, inédite dans la capitale. Première différence : la saison. "On est sur une crue de printemps, une bonne partie de la végétation retient l'eau", précise le directeur. Les écoulements directs sont donc moins importants. "Les grandes crues qu'on connaît sur le bassin de la Seine sont plutôt des crues hivernales", indique le spécialiste.

Pas de crue "majeure". Deuxième point de différence : l'ampleur de la crue. "Il atteint 4,30m pour la Seine au niveau d'Austerlitz. Cela va sans doute augmenter jusqu'à vendredi, pour atteindre 5,30m" détaille Marc Vincent. Le directeur rappelle que le terme de crue "majeure" n'est employé qu'à partir de 7 mètres. "Ça n'arrivera pas. On est dans une situation comparable à des épisodes déjà vécus en 1998 ou en 2001", poursuit-il. En 1910, le niveau de l'eau avait atteint 8,50 m.