Elle s'absente pour passer ses examens, McDo la vire

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François Coulon et , modifié à
INFO E1 - Une jeune étudiante de 20 ans a décidé d’attaquer McDonald's après avoir été licenciée. 

Peut-on travailler chez McDonald’s et passer ses études en parallèle ? La chaîne de fast food  américaine explique dans de nombreuses publicités avantager les étudiants. Dans les faits, c’est pas toujours aussi simple. Selon les informations d’Europe 1, une jeune femme de 20 ans, en CDI au McDonad’s de Lamballe, dans les Côtes d’Armor, a été licenciée pour avoir passé ses examens.

Un accord avant son contrat. Juste avant d’être embauché en CDI, au MacDo de Lamballe, Camille, étudiante en droit, avait bien précisé qu’elle aurait besoin de quelques jours en fin d’année pour réviser et passer ses examens. Le manager lui avait alors accordé sans problème. Mais peu avant l’échéance, changement de discours : "je leur ai dit un mois avant que j’allais mes examens", raconte la jeune femme au micro d’Europe 1. "Une des responsables m’a répondu que mes études n'étaient pas leur problème et qu’ils avaient des clients à servir chez MacDo. Pour moi ce n’est pas une faute d’être allée à ces examens".

Elle attaque MacDo. Contre la volonté de ses chefs, Camille choisit donc de passer ses partiels. Sanction immédiate : elle reçoit une lettre de licenciement pour "absence injustifiée perturbant le bon fonctionnement de l’entreprise". Considérant d’avoir été injustement virée, la jeune étudiante décide d'attaquer le fast food devant les Prud'hommes...

Double discours ? François Maquaire, le juriste du syndicat la CTFC qui la défend, est furieux. "Ce qui me choque, c’est qu’on rompt  le contrat aussi simplement", confie-t-il au micro Europe 1. "Aujourd’hui, de nombreuses publicités montrent que MacDonald's avantage les étudiants. Comment peut-on accepter, au niveau moral et éthique, qu’une salariée ne puisse pas aller à ses examens alors qu’elle travaille chez MacDo ?".

McDonald’s reste muet. La chaîne de fast food américaine, qui se targue en permanence d’être le premier recruteur d’étudiants en France (40% de leurs effectifs sont étudiants), devra justifier ce licenciement devant la justice. Contacté par Europe 1, McDonald’s n’a pas voulu répondre.