Handicap : le Défenseur des droits veut une campagne électorale accessible

Le Défenseur des droits propose ainsi aux candidats "une série de mesures" à intégrer dans leur campagne.
Le Défenseur des droits propose ainsi aux candidats "une série de mesures" à intégrer dans leur campagne. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
Au-delà de l'accessibilité aux bureaux de vote, il faut veiller à ce que les personnes handicapées puissent accéder aux campagnes électorales, a souligné le Défenseur des droits.

Le Défenseur des droits a écrit aux candidats à la présidentielle pour leur demander de permettre aux personnes handicapées d'exercer leur droit de vote, en veillant en particulier à ce que la campagne électorale leur soit accessible.

Une série de mesures proposée aux candidats. Au-delà de l'accessibilité aux bureaux de vote, il faut veiller à ce que les personnes handicapées puissent accéder aux campagnes électorales, ont souligné les services de Jacques Toubon dans un communiqué. Le Défenseur des droits a observé "une hétérogénéité" dans les pratiques des candidats, auxquels il propose "une série de mesures" à intégrer dans leur campagne.

Accéder aux meetings et aux sites internet. Ces mesures contribueront également à "rendre la campagne accessible à d'autres personnes vulnérables", telles que les personnes âgées en perte d'autonomie ou celles touchées par illettrisme, a-t-il dit. Dans un communiqué distinct, l'association des accidentés de la vie, la Fnath, a souligné que "pour voter en toute connaissance de cause", les citoyens handicapés ont besoin de pouvoir accéder aux meetings, aux documents, vidéos et sites internet de campagne.

La vélotypie recommandée. Elle va dans cet objectif diffuser aux candidats une brochure qui donne "des conseils pratiques et clairs". Elle y recommande par exemple la vélotypie, qui consiste à projeter sur un grand écran en temps réel le texte des interventions, la langue des signes, des documents écrits avec de larges caractères, des contrastes permettant une lecture facile, des enregistrements audio, ou encore des vidéos incluant sous-titres et langue des signes. Pour les personnes handicapées intellectuelles, des phrases courtes, des mots simples, des images et des pictogrammes peuvent faciliter la lecture, ajoute l'association.

Le 26 janvier, la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville, avait dit que dorénavant, la profession de foi des candidats devrait "être déposée sous la forme d'un texte imprimé, d'un enregistrement sonore, mais aussi - c'est la nouveauté - dans un format lisible par un logiciel de lecture d'écran".