Grippe aviaire : le virus se propage dans de nouveaux élevages

Un nouveau cas de grippe aviaire a été détecté dans les Hautes-Pyrénées.
Un nouveau cas de grippe aviaire a été détecté dans les Hautes-Pyrénées. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que des élevages du Tarn ont été touchés par la grippe aviaire, de nouveaux cas ont été décelés vendredi dans les Hautes-Pyrénées et le Gers. De fortes suspicions pèsent également dans le Lot-et-Garonne.

La grippe aviaire progresse dans l'Hexagone. Alors que le ministère de l'Agriculture a indiqué vendredi matin qu'un foyer de grippe aviaire avait été détecté dans des élevages du Tarn, de nouveaux cas ont été décelés dans les Hautes-Pyrénées et le Gers, et de fortes suspicions se portent également sur le Lot-et-Garonne. "Nous percevons une certaine progression virale" dans le Gers, les Hautes-Pyrénées et le Lot-et-Garonne, a indiqué le préfet du Tarn vendredi. "En effet, un jour avant les constatations des premiers canards morts dans le second élevage d'Almayrac (dans le Tarn, ndlr), un convoi est parti avec des canards vers ces départements", a expliqué le préfet.

"L'objectif est de stopper impérativement la diffusion du virus. D'autres animaux pourront être euthanasiés, y compris à titre préventif s'il y a suspicion. Pour l'heure, nous gelons les déplacements et procédons aux désinfections d'usage, les animaux doivent être confinés dans les élevages de manière rigoureuse car nous percevons une certaine progression virale", a ajouté le préfet du Tarn. Les éleveurs touchés pourront être indemnisés dès la mi-janvier. Ces nouveaux cas de grippes aviaires représentent un coup dur pour la filière volailles et foie gras, qui va devoir encore attendre pour reprendre ses exportations hors d'Europe, suspendues depuis un précédent épisode de la maladie.

  • Deux élevages atteints dans le Tarn : 18.000 canards abattus 

Le premier foyer de grippe aviaire H5N8 "hautement pathogène" pour les oiseaux détecté dans un élevage de canards du Tarn, dans la commune d'Almayrac, a été annoncé vendredi matin par le ministère de l'Agriculture. Quelque 18.000 canards ont dû être abattus après la découverte du virus. "Toutes les bêtes ont été abattus, soit 18.000", dans deux élevages distincts de la commune d'Almayrac, avait détaillé le préfet du Tarn, Jean-Michel Mougard, lors d'une conférence de presse. Pour les autres élevages du département, il y a des "cas de suspicion, les prélèvements sont en cours", a souligné la préfecture du département. 

  • Nouveau cas décelé dans les Hautes-Pyrénées 

Un nouveau cas de grippe aviaire a été décelé dans les Hautes-Pyrénées, a annoncé la préfecture vendredi sans donner plus de précisions. 

  • "Suspicion" de cas en Lot-et-Garonne : plus de 2.000 canards abattus

Une "suspicion" de cas de grippe aviaire, sans doute lié au foyer décelé dans le Tarn, a été détectée dans un salle de gavage de canards du Lot-et-Garonne. Plus de 2.000 canards ont déjà été abattus dans l'attente de résultats définitifs, ont indiqué vendredi la préfecture et la chambre d'agriculture. "Il ne s'agit pour l'instant que d'une suspicion de grippe aviaire (...) mais il y a de fortes chances qu'il s'agisse de la même souche (H5N8, ndlr) que celle détectée dans l'élevage du Tarn, d'où proviennent ces animaux qui avaient été acheminés à Monbahus pour être gavés", a indiqué une porte-parole de la préfecture. 2.000 autres canards dans un autre centre de gavage du département devraient être abattus d'ici vendredi soir, et la préfecture s'apprêtent à donner des mesures de confinement dans plusieurs communes voisines, par précaution. 

  • Trois élevages touchés dans le Gers

La préfecture du Gers a annoncé vendredi soir que trois élevages de canards du département ont été touchés par le virus de la grippe aviaire, concernant un chiffre global de 3.890 canards. Les "foyers d'infection" concernent trois élevages du Gers, dont un comptant 690 canards et deux autres qui en comptabilisent chacun 1.600, a précisé le préfet Pierre Ory lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'une "réponse ferme" avait été décidée pour empêcher la propagation de la maladie, comme la mise en place d'une zone de protection.

Selon le préfet, le même fournisseur (dans le Tarn) "est à l'origine des infections dans les Hautes-Pyrénées, le Lot-et-Garonne et le Gers.