Grande-Synthe : des CRS logés dans le même hôtel que des migrants

Mardi, la préfecture a annoncé qu'elle avait pris en charge 577 migrants dont 60 enfants.
Mardi, la préfecture a annoncé qu'elle avait pris en charge 577 migrants dont 60 enfants. © AFP
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Mardi, une compagnie de CRS a eu la surprise de retrouver dans leur hôtel les migrants qu'ils avaient délogé le matin même du camp de Grande-Synthe, dans le Nord.

"C'est une situation intenable pour les CRS". Le délégué UNSA pour les CRS déplore l'erreur administrative qui a valu une drôle de surprise à une compagnie de CRS mardi soir. Alors qu'elle rentrait à son hôtel, une compagnie de CRS s'est retrouvée nez à nez avec des migrants qu'elle venait d'expulser de la "jungle" de Puythouck, près de Grande-Synthe, le matin-même.

La Voix du Nord explique que la préfecture avait réservé des places d'hébergement aux migrants dans l'hôtel Première Classe de Rouvignies, près de Valenciennes. Le même établissement dans lequel les CRS logeaient depuis plusieurs semaines. "Si on avait su, on aurait escorté directement les migrants à l'hôtel, plutôt que d'affréter des bus privés pour les acheminer", lâche le délégué UNSA. Selon lui, il a fallu "monter au créneau pour trouver un nouvel hôtel aux collègues". 

577 migrants pris en charge. Mardi, la préfecture a annoncé qu'elle avait pris en charge 577 migrants dont 60 enfants. Seize personnes ont été interpellées, certaines faisant l'objet de reconduite à la frontière. Pour 20 Minutes, cette "gaffe administrative prouve au moins que l'État reloge effectivement les migrants lorsqu'il procède à une opération d'évacuation". Deux compagnies de CRS sont détachées autour du campement de Puythouck pour éviter l'installation de nouveaux migrants. Selon La Voix du Nord, des groupes d'exilés cherchaient déjà à s'y réinstaller.