"Gilets jaunes" : dégradations "très importantes" au péage de Virsac, en Gironde, Vinci va porter plainte

Des manifestants ont saccagé et incendié des cabines du péage de Virsac, en Gironde.
Des manifestants ont saccagé et incendié des cabines du péage de Virsac, en Gironde. © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le péage, qui a été occupé quasiment en continu depuis le début des manifestations des "gilets jaunes" samedi, avait été évacué dans l'après-midi de lundi. Mais les manifestants en ont repris possession, a précisé Vinci. 

Des dégradations "très importantes" ont été commises par des manifestants dans la nuit de lundi à mardi au péage de Virsac, sur l'A10 Bordeaux-Paris, site de barrages de "gilets jaunes" depuis plusieurs jours, a appris l'AFP auprès de la préfecture et de Vinci Autoroutes, qui va porter plainte. Dans un communiqué, Vinci a exprimé son indignation et condamné des "exactions" et dégradations "inacceptables", un porte-parole évoquant des cabines détruites et pour certaines incendiées, des caméras détruites, et une violence d'une ampleur "inédite".

Locaux saccagés et incendiés. Le péage, qui a été occupé quasiment en continu depuis le début des manifestations des "gilets jaunes" samedi, avait été évacué dans l'après-midi de lundi, puis les manifestants en ont repris possession, a précisé Vinci. Au cours de la nuit, des manifestants, "après avoir forcé l'entrée des locaux techniques (local de travail et galerie de circulation du personnel), ont saccagé et mis le feu aux installations, entraînant des dégâts matériels très importants", poursuit Vinci.

Le personnel qui était sur site lundi à Virsac pour procéder à des réparations après les barrages du week-end (feux de branches, pneus sur la chaussée) a été "contraint de quitter précipitamment les lieux dans l'après-midi, craignant pour sa sécurité face à l'attitude hostile des manifestants". Les dégradations "rendent impossible une remise en service rapide" du péage, et des dégâts qui ne peuvent encore être évalués avec précision "faute de pouvoir accéder au site" ont été constatés, souligne Vinci. Une plainte doit être déposée contre les auteurs de ces dégradations.

Manifestants "décidés à en découdre". De sources concordantes, le profil des manifestants occupant le péage a fortement changé depuis le week-end, avec des participants "décidés à en découdre", même si la journée de dimanche avait déjà vu un bref face-à-face tendu entre forces de l'ordre et manifestants, avec des échanges de grenades lacrymogènes et projectiles divers. La situation s'était apaisée par la suite. Des forces de l'ordre, qui depuis lundi soir ont évacué puis maintenu dégagés d'autres axes routiers clefs de l'agglomération bordelaise, comme la rocade sur le Pont d'Aquitaine (A630) ou l'axe Espagne-Bordeaux au sud (A63), étaient présentes sur site à Virsac mardi à la mi-journée.