Fin de la trêve hivernale : des associations craignent "une crise humanitaire"

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(Photo d'illustration.) © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP
Des associations s'inquiètent à trois semaines de la fin de la trêve hivernale. 

"On se prépare à une crise humanitaire majeure". Un collectif d'associations de lutte contre le mal-logement a tiré la sonnette d'alarme à trois semaines de la fin de la trêve hivernale, qui marquera la reprise des expulsions et la fermeture de structures d'urgence. "Que va-t-il se passer à partir du 31 mars ?" (date de fin de la trêve hivernale débutée le 1er novembre et durant laquelle les expulsions locatives sont interdites), a interrogé Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité et porte-parole du Collectif des associations unies (CAU), lors d'une conférence de presse à Paris.

"Nous n'avons aucune annonce sur le nombre de places d'hébergement." "A ce jour, nous n'avons aucune annonce, aucune précision sur le nombre de places d'hébergement qui vont être pérennisées, ni sur comment vont être orientées les personnes qui se trouvent à ce jour dans des lieux d'accueil", a-t-il ajouté. Sans pérennisation "massive" des places d'hébergement ni orientation des sans-abri vers des logements durables, "on se prépare à une crise humanitaire dans les grandes villes avec des remises à la rue de milliers de personnes sur Paris, Lyon, Lille et Marseille", a-t-il affirmé.

Depuis le début de la trêve hivernale, jusqu'à 150.000 places d'hébergement d'urgence ont été mises à disposition en France, selon les chiffres du gouvernement. Mais ce sont les 5.000 places ouvertes dans le cadre du plan Grand froid qui cristallisent les tensions, les associations affirmant qu'elles sont sur le point de fermer. Un plan quinquennal présenté en septembre par Emmanuel Macron vise à favoriser l'accès à un logement sans passer au préalable par un centre d'hébergement d'urgence.