Fin d'Autolib' : et si Paris prenait l'exemple du "free floating" à Bordeaux ?

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Stéphane Place, édité par Romain David
Paris vient d'acter la fin d'Autolib' et planche désormais sur la mise en place d'un système de "free floating", à l'image de ce qui se fait déjà à Bordeaux.
REPORTAGE

Le Syndicat mixte Autolib' Vélib' a acté jeudi la résiliation anticipée du contrat d'Autolib'. Le service parisien de voitures électriques en libre-partage peut désormais s'arrêter à tout moment. Il avait été mis en place en 2011 par le groupe Bolloré, mais Paris et les communes de banlieue partenaires ont refusé d'éponger le déficit accumulé, et de verser les 233,7 millions d'euros demandés par le groupe. La capitale planche désormais sur un système d'autopartage, à l'image de ce qui se fait déjà à Bordeaux, par exemple.

Plus de bornes. Dans la cité girondine, une vingtaine de voitures, rouges et noires, facilement repérables avec leur gros logo Yea! sur les portières, sont à la disposition des conducteurs bordelais. La particularité de ce système de partage est qu'il n'utilise pas de station fixe. L'usager n'a donc pas besoin d'indiquer une heure de retour ; les véhicules peuvent être récupérés et déposés sur n'importe quelle place de stationnement de la ville.

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Crédit : Stéphane Place pour Europe 1

L'utilisateur "peut stationner sur n'importe quelle place". "Soit vous voyez le véhicule dans la rue, et grâce à votre badge d'adhérent vous l'ouvrez directement, soit vous le repérez sur l'application mobile et il est bloqué pour vous pendant une demi-heure, le temps de vous rendre à l'emplacement", explique à Europe 1 Nicolas Guenro, dirigeant de Citiz, qui pilote ce service. Pour le stationnement, son entreprise paie un abonnement annuel à la ville de Bordeaux. "Le client n'a pas à s'en occuper, il peut stationner sur n'importe quelle place payante", souligne-t-il. Et les utilisateurs peuvent même sortir de la ville avec les véhicules et se déplacer "partout en France et en Europe".

 

Depuis une bonne dizaine d'années, Foued a adopté le principe de l'autopartage. La formule de Yea!, particulièrement souple, convient parfaitement à ce père de famille bordelais. "On peut accéder à une voiture là où elle est, même pour un quart d'heure, et la redéposer intra-muros à Bordeaux, où on veut. C'est hyper pratique". Réserver Yea! pendant quatre heures pour effectuer 25 kilomètres revient actuellement à un peu moins de 19 euros.