"Exhibition sexuelle" : nouvelle relaxe à Paris pour des militantes Femen

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Des militantes Femen lors de l'audience du 31 mai. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Sept Femen poursuivies pour avoir mené des actions seins nus fin 2016 ont été relaxées par le tribunal correctionnel de Paris. Les actions en question avaient été organisées en soutien à Jacques Sauvage ou contre les opposants au mariage homosexuel.

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé mercredi des militantes Femen qui étaient poursuivies pour "exhibition sexuelle" lors de deux actions torse nu fin 2016, après déjà plusieurs décisions similaires de la justice française.

Des actions menées en octobre et novembre 2016. Quatre Femen étaient poursuivies pour avoir manifesté à Paris, seins nus et peints, le 16 octobre 2016, contre les opposants au mariage homosexuel en marge de la Manif pour tous et trois autres pour avoir tenté de se menotter aux grilles du Palais de justice le 25 novembre en signe de solidarité avec Jacqueline Sauvage. Le parquet avait requis des jours-amende, en considérant que "l'exhibition de la poitrine de la femme est une exhibition sexuelle".

"Nous ne sommes pas des exhibitionnistes mais des militantes". Les trois militantes présentes au tribunal ont accueilli la décision avec de grands sourires dans la salle d'audience, se transformant en cris de joie et embrassades à l'extérieur.

"Le tribunal dit que nous ne sommes pas des exhibitionnistes mais des militantes, que notre action est politique", a dit l'une d'elles, Sophia Antoine, vêtue d'un T-Shirt blanc avec l'inscription "Feminist". "Le torse d'une femme doit être traité comme celui d'un homme", a-t-elle ajouté.

Un message de Marlène Schiappa lu lors de l'audience du 31 mai. "Il est temps de préciser la loi sur l'exhibition sexuelle", ont pour leur part estimé les avocats, maître Valentine Rebérioux et Maître Michaël Ghnassia, rappelant que la justice avait déjà plusieurs fois relaxé des Femen.

Lors de l'audience du 31 mai 2017, un courrier de la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et destiné aux Femen, avait été lu. Elle y saluait "un message politique" et regrettait la "sexualisation systématique de la nudité féminine".