Enquête pour menaces de mort chez Prisma : des salariés convoqués pour un prélèvement ADN

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Prisma Media est le groupe numéro un de la presse magazine en France. © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP
Alors qu'une enquête préliminaire avait été ouverte en 2017 pour menaces de mort après la réception de plusieurs lettres par des cadres du groupe, l'identification d'un ADN masculin sur l'une des balles reçues a conduit le parquet à demander un prélèvement ADN sur tous les salariés hommes. 

Des salariés de Prisma Media ont été convoqués par la police pour être soumis à des prélèvements d'ADN dans le cadre d'une enquête pour menaces de mort adressées à des cadres du groupe de presse (Gala, Voici...), a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Nanterre.

Depuis la mi-août, les 350 hommes travaillant au siège du groupe de presse à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, reçoivent des lettres les invitant à se rendre au commissariat, a indiqué le parquet, confirmant une information du Parisien.

Une enquête préliminaire ouverte à l'été 2017. "Elles sont envoyées par paquets de 20, hier (mardi) 60 personnes les avaient reçues", a expliqué Emmanuel Vire, délégué SNJ-CGT chez Prisma, qui dénonce cette opération. Lui-même affirme avoir refusé le prélèvement, déplorant le fait d'avoir été convoqué en premier, alors qu'il est représentant syndical. À la suite de ces convocations, "les salariés étaient apeurés, certains n'ont pas dormi de la nuit", a-t-il ajouté.

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire à l'été 2017 pour menaces de mort après la réception de plusieurs lettres par des cadres du groupe. La première, envoyée en juillet, contenait une balle d'arme à feu suivie d'une autre, en octobre, avec une cartouche de fusil.

En avril, "six nouvelles lettres ont été reçues puis d'autres début juin", a précisé le parquet. La trace d'un ADN masculin a pu être identifiée sur l'une des balles reçues, conduisant le parquet à demander un prélèvement ADN sur tous les salariés hommes de Prisma.  

Le prélèvement "pas obligatoire", assure le parquet. "C'est quand même sur la base du volontariat, on n'est pas dans le cadre d'un prélèvement obligatoire", a déclaré le parquet, précisant que l'ADN n'avait pas non plus vocation à être conservé. Pour le moment, neuf prélèvements ont été effectués tandis qu'un salarié a refusé.

Le parquet justifie le recours à cette mesure par le grand nombre de lettres de menaces envoyées depuis un an et adressées à plusieurs cadre. Prisma Media est le groupe numéro un de la presse magazine en France et détient des titres comme Voici, Femme Actuelle ou encore Gala.