Engie renonce à un projet d'éoliennes sur un site de 1914-1918

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En avril et mai 1917, 10.000 Australiens sont morts ou ont été blessés pour briser à Bullecourt la ligne allemande Hindenburg, entre Arras et Soissons. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le groupe français voulait construire d'ici 2020 six éoliennes sur le site d'une ancienne bataille de 1917 où 10.000 Australiens ont été tués ou blessés. 

Le groupe Engie a renoncé à un projet d'éoliennes sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale où des milliers d'Australiens ont péri, a annoncé le groupe mardi matin. Le ministre australien des Anciens combattants a salué une "merveilleuse nouvelle".

"Le sacrifice de leur vie". Se disant "sensible à l'émotion suscitée en Australie" et "respectueux de la mémoire des soldats australiens qui ont fait le sacrifice de leur vie sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale, Engie a pris la décision d'annuler le projet", écrit le groupe dans un communiqué en anglais.

Un champ de bataille de 1917. Ce projet du groupe Engie Green d'implanter six éoliennes sur le champ de bataille de Bullecourt dans le Pas-de-Calais d'ici 2020 avait suscité une vive émotion en Australie. C'est dans ce secteur que plusieurs divisions britanniques et australiennes avaient tenté en avril et mai 1917 de briser la ligne allemande Hindenburg, entre Arras et Soissons. Environ 10.000 soldats australiens y avaient été tués ou blessés, mais aussi 7.000 Britanniques et 10.000 Allemands.

"Une nouvelle merveilleuse", estime l'Australie.L'Australie a salué mardi la décision "très touchante" du groupe français. "C'est une nouvelle merveilleuse pour tous les Australiens, en particulier ceux dont la famille est liée à la bataille de Bullecourt", a déclaré dans un communiqué le ministre australien des Anciens combattants, Dan Tehan. "Le groupe Engie a entendu les inquiétudes des Australiens et il a montré de l'empathie en annulant ce projet". Le ministre a par ailleurs dit sur Sky News sa reconnaissance envers le gouvernement français, en affirmant que cela montrait "comment les Français, 100 ans après, continuent d'estimer ce que les Australiens furent prêts à faire pour eux".