Elle écrivait "des lettres d'amour enflammées" à un élève de 9 ans

Avec ce procès, les parents espèrent que leur fils sera enfin reconnu comme victime.
Avec ce procès, les parents espèrent que leur fils sera enfin reconnu comme victime. © DAMIEN MEYER / AFP
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Stéphane Place édité par C.O. , modifié à
Une employée communale est jugée mercredi pour des agressions sexuelles présumées sur un enfant de 9 ans. Les parents de ce dernier témoignent.
TÉMOIGNAGE

Une trentenaire, employée à l'époque d'une école de Dordogne, a inondé de lettres d'amour un élève de 9 ans et aurait forcé ce dernier à l'embrasser. Les faits remontent à 2013, et seront jugés mercredi après-midi par le tribunal correctionnel de Périgueux. Dans ces courriers, cette adulte déclarait sa flamme à ce petit garçon dont le comportement avait complètement changé durant cette période.

"Des déclarations d'amour dignes d'une adolescente". Sa propre famille ne comprenait plus ses attitudes, son agressivité, jusqu'à ce qu'elle découvre la vingtaine de lettres que l'enfant cachait dans sa chambre. C'est à ce moment là que ses parents comprennent enfin pourquoi leur garçon est à ce point perturbé. "Ce sont des lettres d'amour enflammées avec des petites lettres roses, et dedans on voit qu'il y a des déclarations", explique le père du garçon à Europe 1. "On ne s'est douté de rien. C'est en toute confiance qu'on pose nos enfants à l'école", ajoute sa mère. "Ce sont des déclarations d'amour dignes d'une adolescente. Elle évoque qu'elle aime l'embrasser, qu'elle veut une vie de famille avec lui, qu'elle veut quatre enfants, qu'elle veut fuguer avec lui". 

En 2014, Nathan confie aussi à ses parents que la jeune femme chargée de surveiller les récréations l'aurait entraîné derrière une cabane pour l'embrasser, rapporte le Parisien. Entendue par la police, après une plainte des parents, la trentenaire aurait exprimé quelques regrets tout en excluant toute violence sexuelle.

"Que la justice lui donne la preuve qu'il est la victime". Avec ce procès, les parents espèrent que leur fils sera enfin reconnu comme victime "d'atteintes sexuelles avec contrainte". "Nous ce que l'on veut, c'est le protéger. Il y a une grande culpabilité de sa part", souligne son père. "C'est notre devoir de lui expliquer, que la justice lui explique et lui donne la preuve qu'il est la victime".