Deux militants de L214 devant le tribunal

Les militants avaient placé des caméras filmant notamment l'étourdissement des porcs au CO2.
Les militants avaient placé des caméras filmant notamment l'étourdissement des porcs au CO2. © L214
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Marguerite Lefebvre édité par C.O. , modifié à
Deux militants de l'association de défense des animaux L214 sont jugés lundi pour s'être introduits en décembre dans un abattoir de Houdan et y avoir placé des caméras filmant l'étourdissement des porcs au CO2.

Deux militants de l'association de protection des animaux L214 comparaissent lundi après-midi devant le tribunal de Versailles, pour "violation du domicile d'autrui" et "tentative d'atteinte à la vie privée". En décembre dernier, ils s'étaient introduits dans l'abattoir du Houdan dans les Yvelines pour y installer des caméras et filmer les pratiques en matière de gazage et d'étourdissement des porcs, sans se faire repérer.

Une caméra mal accrochée. Mais, le lendemain, l'une des caméras mal accrochée était tombée devant l'un des employés qui avait aussitôt prévenu sa direction. Quelques heures plus tard, alors que les militants venaient récupérer leur matériel, ils avaient été interpellés par les gendarmes.

Des informations qui servent l’intérêt général. Lundi après-midi, Sébastien Arsac, le cofondateur de l'association L214 va être à la barre à la barre pour défendre la méthode employée par les militants. "Ce ne sont pas des caméras installées dans les toilettes de l'abattoir ou dans le bureau du directeur. Elles sont installées dans la nacelle où sont gavés les cochons, dans une passerelle avant d'être étourdis, ce sont des endroits clés par rapport à la question du bien être animal", souligne-t-il. "A plusieurs moments dans l'histoire, il y a eu des militants qui ont mené des actions de désobéissance civile pour apporter des informations intéressantes pour l'intérêt général", ajoute Sébastien Arsac.

Une commission d'enquête parlementaire. Une désobéissance qui porte ses fruits. Les actions coup de poing de l'association ont déclenché une commission d'enquête parlementaire. Mais pour s'être introduit illégalement dans un abattoir, les deux militants risquent toutefois un an de prison et 45.000 euros d'amende.