Grégory Pasqueille, déjà condamné pour un tweet raciste contre Christiane Taubira, s'est vu infliger vendredi cinq mois de prison ferme pour menaces de mort en raison d'un tweet appelant à assassiner François Hollande et Manuel Valls, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Béthune. Le 6 juillet, le nordiste âgé d'une trentaine d'années avait appelé sur Twitter à "prendre les armes" et à se rendre aux Invalides à Paris le lendemain, pour la cérémonie d'hommage à l'ancien Premier ministre Michel Rocard. Il avait accompagné certains de ses tweets, qui depuis ont été supprimés, du hashtag "#assassinerhollandevalls".
Il voulait mettre un terme au mandat du président. Grégory Pasqueille a été interpellé le 7 juillet à côté de l'Assemblée nationale à Paris, non loin donc de la cérémonie en hommage au dirigeant socialiste, a indiqué le parquet. Selon cette source, Grégory Pasqueille a reconnu qu'il était bien l'auteur des ces tweets, mais, selon lui, il ne s'agissait pas de menaces de mort, mais d'une manière de dire qu'il souhaitait mettre un terme à la carrière politique du président de la République François Hollande et du Premier ministre Manuel Valls.
Déjà condamné pour injure raciale. Il a été condamné à cinq mois de prison ferme pour menaces de mort et à un mois supplémentaire pour refus de se soumettre à un test d'ADN. L'homme avait été condamné en juin à Paris, en son absence, à deux mois de prison ferme pour injure publique raciale, en raison d'un tweet dans lequel, en juillet 2014, il comparait l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira à un singe. Il a fait appel de ce jugement.