Christophe Castaner s'inquiète de "mouvements migratoires forts sur les Pyrénées"

Le ministre de l'Intérieur entend "renforcer" la frontière avec l'Espagne. (image d'archives)
Le ministre de l'Intérieur entend "renforcer" la frontière avec l'Espagne. (image d'archives) © AFP
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avec AFP
Alors que l'Espagne est devenue la nouvelle porte d'entrée de l'Europe pour les migrants, Christophe Castaner s'est inquiété lundi de voir "des mouvements migratoires forts sur les Pyrénées". 

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est inquiété lundi "des mouvements migratoires forts sur les Pyrénées", annonçant une coopération accrue avec l'Espagne, lors d'une visite au poste frontière du Perthus, dans les Pyrénées-Orientales. "Il y a des mouvements migratoires forts sur les Pyrénées, une montée en puissance sur les Pyrénées-Orientales. Ce qui est essentiel, c'est de travailler collectivement. Il y a ici une grande coopération des services espagnols et français", a déclaré Christophe Castaner depuis le centre de coopération franco-espagnole policière et douanière (CCPD) du Perthus, avant de se rendre dans la capitale espagnole pour y rencontrer son homologue.

L'Espagne, nouvelle porte d'entrée de l'Europe. Le ministre de l'Intérieur souhaite "rendre plus efficace cette coopération" soulignant que "l'Espagne a vu augmenter ses entrées de 150%". "L'enjeu pour la France est triple : travailler avec les pays d'origine des migrants, travailler avec les pays de transit dont le Maroc, et travailler sur la frontière européenne qu'il faut renforcer", a-t-il précisé. Annonçant "des effectifs renforcés", le ministre a indiqué qu'il envisageait "la nomination d'un coordonnateur sur les Pyrénées".

Création d'un "coordonnateur sécurité". Fin octobre, le ministre de l'Intérieur avait déjà évoqué dans une interview au JDD, la création d'un "coordonnateur sécurité", qui serait un haut fonctionnaire, pour "mieux organiser les contrôles et le dialogue avec les autorités espagnoles", avait-il dit. "On a recensé en Espagne 48.000 entrées irrégulières en provenance du Maroc" et "les non-admissions à la frontière franco-espagnole ont augmenté de près de 60% dans les Pyrénées-Atlantiques par rapport à l'an passé", avait affirmé Christophe Castaner.