Ces nouvelles accusations qui accablent Tariq Ramadan

Selon leurs témoignages, quatre élèves de Tariq Ramadan auraient eu des relations plus ou moins consensties avec lui
Selon leurs témoignages, quatre élèves de Tariq Ramadan auraient eu des relations plus ou moins consensties avec lui © SIA KAMBOU / AFP
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M.R. , modifié à
Après les deux plaintes déposées pour viols contre Tariq Ramadan, quatre femmes, dont trois mineures, ont témoigné samedi pour raconter leurs relations, parfois sous emprise, avec leur ancien professeur.

Quatre nouveaux témoignages s'ajoutent aux deux plaintes pour viols contre Tariq Ramadan déposées la semaine dernière. Sous couvert d'anonymat, quatre femmes ont témoigné dimanche auprès de La Tribune de Genève (réservé aux abonnés) de cas de harcèlement et de relations sexuelles sous emprise alors qu'elles étaient les élèves - mineures pour trois d'entre elles - de l'islamologue.

De très jeunes filles. Les faits se seraient déroulés dans les années 1980-1990 alors que les victimes avaient entre 14 et 18 ans. Elles étaient alors élèves du Cycle des Coudriers puis du Collège de Saussure, à Genève dans la ville natale de Tariq Ramadan. La plus jeune des quatre raconte avoir été harcelée après avoir repoussé les avances de son professeur.

Des "relations intimes" avant la majorité sexuelle. Une deuxième jeune femme le qualifie d'homme "tordu, intimidant, qui usait de stratagèmes relationnels pervers." Elle reconnaît néanmoins avoir eu des "relations intimes" avec lui à trois reprises. Âgée alors de 15 ans, elle n'avait pas la majorité sexuelle suisse, fixée à 16 ans.

Des coups et des menaces. Selon le témoignage de la troisième femme, elle aurait eu trois relations sexuelles consenties avec Tariq Ramadan à 18 ans, mais émaillées de violences. "J'ai eu des bleus sur tout le corps. Il m'a toujours fait croire que je l'avais cherché." Une fois que l'histoire s'est su dans l'établissement, elle assure que son professeur a exigé le silence de sa part en usant de menaces.

Une "relation malsaine". Quant à la dernière, elle n'évoque ni menace ni violence mais une relation "malsaine". "J'étais fascinée, sous son contrôle", raconte-t-elle. Le faits décrits dans cette enquête sont désormais prescrits.