La coulée verte, dans le 12e arrondissement, où le mineur radicalisé voulait passer à l'acte.@ Capture Google Street view 1:52
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Sébastien Guyot et A.D , modifié à
Un adolescent de 15 ans est soupçonné d'avoir voulu commettre une attaque terroriste le week-end dernier à Paris. Sur Europe 1, sa mère certifie qu'il "n'est pas un enfant violent".

Cela fait presque 48 heures qu'un adolescent de 15 ans s'explique devant les enquêteurs antiterroristes français. Soupçonné d'avoir été sur le point de commettre une action terroriste dans Paris, l'adolescent a été arrêté samedi et placé en garde à vue. Déjà signalé comme radicalisé, il était assigné à résidence, chez sa mère. Sur Europe 1, sa mère décrit "un garçon non violent".

"Un enfant non violent". La mère du garçon le voit simplement comme un jeune qui joue au foot avec ses copains. "Mon fils est un enfant non violent, assure-t-elle. Je lui mets une tape sur la joue, il baisse la tête. Il m'aide dans les tâches ménagères, il est ouvert avec tout le monde, intelligent, courtois. Je n'ai pas à raisonner mon enfant si je vois qu'il n'y a pas de comportement bizarre ou de communautarisme."

"Par curiosité". Cette femme convertie à l'islam depuis plusieurs années, ouverte et tolérante selon son entourage, trouve l'arrestation de son fils suspecte même si depuis l'assignation à résidence de ce dernier il y a plusieurs semaines, elle s'inquiétait : "Je pense qu'il a parlé à de mauvaises personnes, mais par curiosité", assure-t-elle. "J'en ai parlé avec lui. Les réseaux sociaux, c'est un mal, ajoute-t-elle, avant de considérer que son fils n'a rien à voir avec le djihadiste Rachid Kassim. "Je n'ai jamais entendu ce nom-là. C'étaient des jeunes mineurs avec qui il avait parlé. Parler, ce n'est pas du tout passer à l'acte et tuer des gens. Ce n'est pas du tout dans son optique en plus."

Telegram et Rachid Kassim. La mère indique aussi ne jamais avoir entendu parler de la messagerie Telegram, messagerie cryptée sur laquelle l'adolescent aurait conversé avec Rachid Kassim. "Des fois, j'allais voir son téléphone, je n'ai jamais rien lu dessus, encore moins sur mon ordi. Ce n'est pas un terroriste, ce n'est pas un enfant violent", plaide-t-elle une nouvelle fois en guise de conclusion.

L'adolescent à quant à lui fait des révélations aux enquêteurs de la DGSI. Lors de ses premiers interrogatoires, il a expliqué avoir envisagé d'attaquer des passants à l'arme blanche sur la promenade de la coulée verte non loin de chez lui avant de se faire tuer par la police. Puis l'adolescent s’est rétracté, en disant que finalement il avait renoncé à tout cela.