Benoît Lecomte contraint de suspendre sa traversée à la nage du Pacifique

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Depuis son départ le 5 juin d'une petite plage de l'est du Japon, Benoît Lecomte avait parcouru 800 km. © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP
Ce Français, qui s'était lancé le 5 juin dernier dans une traversée à la nage du Pacifique, a du suspendre son expédition à cause de deux typhons. 

Le Français Benoît Lecomte, qui a entrepris la première traversée à la nage du Pacifique, dans le but d'alerter sur la pollution des océans envahis de plastique, a dû renoncer temporairement à son pari en raison de puissantes tempêtes. Depuis son départ le 5 juin d'une petite plage de l'est du Japon, il nageait huit heures par jour, accompagné d'un voilier à coque d'acier de 20 mètres.

A cause de "deux typhons". "Deux typhons, Jongdari et Wukong, ont stoppé son élan et ont contraint le bateau à rentrer au port au Japon", a annoncé sur son site internet le média Seeker, qui suit l'expédition. Cet imprévu "témoigne de la difficulté du voyage et de l'imprévisibilité de l'océan".

"Déterminé à poursuivre". "Ben" Lecomte, architecte français installé aux Etats-Unis depuis plus de 25 ans, s'est préparé physiquement et mentalement à ce projet pendant sept ans, au cours desquels il a mis son métier entre parenthèses. Il espérait initialement atteindre sa destination, San Francisco, à quelque 9.000 km du Japon, en six à huit mois. Malgré ce contretemps, l'aventurier de 51 ans est "plus déterminé que jamais à poursuivre sa traversée historique transpacifique", selon Seeker, qui ne précise pas quand il compte repartir. Il avait parcouru 800 km, brûlant quotidiennement 8.000 kilocalories (kcal), quand la météo l'a forcé à rebrousser chemin. Benoît Lecomte est accompagné d'une équipe de huit personnes, qui effectue plus d'une douzaine de recherches sur l'océan et le corps humain pour 27 institutions scientifiques, pour la plupart américaines.

Déchets plastiques. Tout au long du parcours, ils prélèvent des échantillons de déchets plastiques. "La situation est encore pire que ce que nous avions imaginé", a confié à Seeker une membre de l'équipe, Maria Amenabar. "Nous devons retourner là-bas et continuer". Le nageur, qui a prévu de traverser la partie nord du "continent de plastique", énorme décharge flottante située entre Hawaï et la Californie, n'en est que plus motivé : "je veux montrer aux gens pourquoi nos océans sont si importants", dit-il.