Le jeune homme était présent au procès de son agresseur, mercredi. 1:15
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Jean-Luc Boujon avec M.L , modifié à
Malgré les lourdes séquelles dont il souffre, le jeune homme, passé à tabac pour avoir défendu un couple qui s'embrassait en 2016 à Lyon, était présent au premier jour du procès de son agresseur présumé, mercredi. 

Au bras de sa maman, Marin, 22 ans, a encore du mal à marcher. Mais il est là. Au premier jour du procès de celui qui l'a violemment agressé en 2016, devant la cour d'assises des mineurs de Lyon, le jeune homme veut comprendre. 

"Pourquoi tant de violence ?". "Ce qu'il attend, c'est la rencontre avec son agresseur et les explications", souligne l'avocat de la victime, Me Frédéric Doyez. "Pourquoi tant de violence ? Pourquoi il est allé jusque-là ?". 

Le 11 novembre 2016, Marin a pris la défense d'un couple qui s'embrassait devant un centre commercial de Lyon et qu'un garçon de 17 ans venait d'insulter. Ce dernier s'en est alors pris au jeune homme, lui assénant trois coups de béquille derrière le crâne. Marin a passé plusieurs jours dans le coma, entre la vie et la mort. Opéré du crâne à quatre reprises, il poursuit son travail de rééducation et souffre de lourdes séquelles. 

"Ça aurait pu être la mort". "Sa vie a basculé, son avenir est tout à fait incertain", poursuit Me Doyez. "Il y a eu une telle violence, il y a eu tellement de dégâts que l'issue aurait pu être absolument tragique, ça aurait pu être la mort." 

À Lyon, l'audience se tient à huis clos, sans journalistes ni public : l'agresseur était mineur au moment des faits. Mercredi matin, la cour devait évoquer la personnalité de ce garçon en échec scolaire, déjà condamné à 21 reprises par la justice depuis 2012 pour vol, menaces et violences.