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A.H.
De mardi à jeudi, les juges d'instruction vont recevoir plus de 1.000 proches des victimes et rescapés des attentats du 13 novembre et répondront à leurs questions.
INTERVIEW

Depuis les attentats du 13 novembre, c'est la première fois qu'ils vont avoir un "contact direct avec les autorités judiciaires". Les proches des victimes et les rescapés vont être reçus pendant trois jours par les juges d'instruction. C'est le cas d'Aurélia Gilbert, qui se trouvait au Bataclan lors de ce soir meurtrier. Elle est depuis membre de l’association "13 Novembre : Fraternité et Vérité" et a des questions claires à poser.

Quelles suites judiciaires pour les terroristes belges ? "La première question que les familles se posent, c’est de savoir exactement ce qui est arrivé" à leurs proches décédés. "Ça concerne les rapports médicaux-légaux qui n’ont pas tous été versés au dossier", a indiqué Aurélia Gilbert sur Europe 1 mardi midi. Les familles s'interrogent également sur le devenir judiciaire des personnes incarcérées en Belgique, comme Mohamed Abrini. "Comment les juges prévoient-ils de les questionner ?", demande Aurélie Gilbert. "Il est important pour nous de savoir comment la coopération judiciaire pourra se faire entre la Belgique et la France", a-t-elle affirmé.

Pour un procès de l'ensemble du réseau. Depuis l'arrestation de Salah Abdeslam et son incarcération en France, les rescapés et les proches de victimes attendent des explications. Mais lors de sa première audition le 20 mai, le seul terroriste survivant des attentats de Paris a refusé d'emblée de répondre aux questions du juge, faisant valoir son droit au silence. "Comment allez-vous le faire parler ?", souhaite demander Aurélia Gilbert aux juges d'instruction. Comme l'ensemble des membres de l'association "13 Novembre : Fraternité et Vérité", Aurélia Gilbert souhaite un procès juste mais "complet, de l'ensemble du réseau" terroriste. Elle attend donc des déclarations futures de Salah Abdeslam des informations précises sur "l'ensemble des soutiens logistiques ou des décisionnaires encore en Syrie".

Si cette rencontre avec les juges d'instruction est un pas important pour Aurélia Gilbert, elle sait, comme les autres, comme le temps judiciaire sera long.