Attentats de Bruxelles : les victimes françaises n'ont toujours pas accès au dossier

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Guillaume Biet et A.D , modifié à
Cela fait onze mois que la capitale belge a été frappée par le terrorisme. L'avocat des parties civiles françaises s'indigne de ne pas avoir accès à l'enquête judiciaire.
INFO EUROPE 1

Onze mois après les attaques mortelles qui avaient endeuillé Bruxelles, l'un des avocats des parties civiles françaises vient d'adresser un courrier de trois pages au Premier ministre belge, Charles Michel, pour lui faire part de son indignation : les victimes françaises n’ont toujours pas accès au contenu de l’enquête judiciaire qui est en cours.

"Rien n'est fait". La situation est inadmissible pour leur avocat, Maître Gérard Chemla : "Je suis très en colère. Nous n'avons pas de possibilité d'accès au dossier", s'insurge-t-il. "Il n'existe aucune possibilité de rencontrer les juges. Nous devons nous déplacer pour régulariser les constitutions de parties civiles. Rien n'est fait pour permettre aux victimes d'avoir un accès à la justice et à la vérité."

"La moindre des choses, l'accès à la vérité." L'avocat se montre très offensif. "Je considère que quand on n'a pas été capable d'éviter les attentats de Paris puis les attentats de Bruxelles, alors que nous savons que les auteurs de ces attentats étaient connus et recherchés par la police pendant plusieurs mois, la moindre des choses, c'est de permettre à ces victimes d'accéder à la vérité, autrement dit d'accéder au dossier pénal. C'est ce qui se pratique dans notre pays et je ne comprends pas qu'à quelques centaines de kilomètres d'ici, ça ne se pratique pas", conclut le conseil.