Devant les locaux de l'hebdomadaire, les témoignages de soutien ont afflué par dizaines 1:27
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Laure Dautriche, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Cinq ans après la marche du 11 janvier à Paris suite à l'attentat de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, la ville conserve dans ses archives tous les documents reçus par la rédaction du journal suite à l'attaque. Il y en a plus de 20.000 à classer et ils seront bientôt consultables.
REPORTAGE

Le 11 janvier 2015, plus de 4 millions de personnes défilaient dans toute la France, quelques jours après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Cinq ans après, la ville de Paris conserve dans ses archives tous les documents reçus par la rédaction de Charlie Hebdo dans les jours qui ont suivi l'attentat du 7 janvier 2015.

Sur plusieurs étagères, 20.000 documents sont classés dans des boites en carton, à l'abri de la lumière et de l'humidité. Des courriers par centaines, des poèmes, des mots d'enfants à l'écriture encore fragile... et souvent, un drapeau français est dessiné.

Un quart des documents envoyés provient d'établissements scolaires, d'écoles ou de collèges. Cinq ans après, tous ces documents conservent la même force, la même émotion.

Le public pourra consulter les documents

Un dessin, envoyé par un garçon de 10 ans, illustre bien cela, comme l'explique le directeur des archives de Paris Guillaume Nahon : "On voit un portrait de Gutenberg avec une presse d'imprimerie et l'enfant qui écrit 'moi j'ai dessiné Gutenberg, c'est comme si je l'imaginais en Charlie Hebdo. Même si c'est un journal, j'ai voulu lui donner une forme humaine'."

Entendu sur europe1 :
Nous avons là un corpus d'éléments pour documenter les réactions aux attentats de Charlie Hebdo. C'est un matériau pour l'Histoire.

Le classement des 20.000 documents devrait se terminer cette année. Le public pourra les consulter. Cela intéresse aussi les universitaires et les sociologues qui travaillent sur les réactions qui ont suivi les attentats. "Nous avons là un corpus d'éléments pour documenter les réactions aux attentats de Charlie Hebdo. C'est un matériau pour l'Histoire", conclut le directeur des archives de Paris.