Attaque de policiers à Viry-Châtillon : six nouvelles interpellations

L'attaque avait concerné quatre policiers dont deux avaient été grièvement blessés
L'attaque avait concerné quatre policiers dont deux avaient été grièvement blessés © Thomas SAMSON / AFP
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avec Pierre Decossette , modifié à
Six nouvelles personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de policiers à Viry-Châtillon.

Six nouvelles personnes, deux mineurs et quatre majeurs tous originaires du quartier populaire de la Grande Borne et de Juvisy (Essonne), ont été interpellées dans l'enquête sur la "tentative d'assassinat" de quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre, a-t-on appris lundi de sources policières.

Dix personnes déjà mises en examen. Deux autres personnes avaient également été interpellées la semaine dernière et écrouées. Au total, dix personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire ouverte des chefs de "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime". Cette nouvelle vague d'arrestations - la quatrième depuis le début de l'enquête menée par la Sûreté départementale de l'Essonne - s'est déroulée "sans incident" vers 06h du matin, précise le parquet d'Évry dans un communiqué. 

Quatre policiers attaqués. Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, qui surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne : une "action groupée, concertée et menée rapidement", selon le parquet. Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés, deux autres plus légèrement. 

Depuis l'agression, trois des quatre policiers attaqués ont été mutés dans les services de leur choix. Le quatrième et le plus sévèrement brûlé, âgé de 28 ans, est sorti de l'hôpital en décembre pour entamer sa rééducation en Seine-et-Marne.

Un mouvement de grogne inédit. Cette attaque aux cocktails Molotov avait déclenché un mouvement de fronde, inédit par son ampleur, chez les policiers : de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers la France. Leur colère a poussé le gouvernement à présenter en janvier un projet de loi assouplissant les règles de la légitime défense des policiers.